L'actualité telle qu'on la voit ! Déjà quand les journées de championnat s'égrènent au fil des semaines, l'actualité ne leur doit que peu de son intérêt. La désaffection des stades due au huis-clos, puis aux modalités de triage jusqu'au désintérêt volontaire par le candidat spectateur n'a fait que banaliser les éléments qui sont habituellement à la base de la valeur de l'actualité. Qu'en sera-t-il alors quand durant plus d'un mois ce semblant d'activité hebdomadaire ne sera plus là ? De quoi nourrira-t-on l'actualité. Quand le vide envahira le paysage ? En d'autres temps, la trêve survient pour permettre de récupérer, se reposer et se préparer pour des efforts renouvelés. Aujourd'hui, il est à craindre que ce temps libre soit occupé par ce qu'on estime faire l'actualité c'est-à-dire des futilités. Le ton donné ces jours derniers à ce genre d'actualité se fait parallèlement remarquer avec ses informations non fondées et ses investigations sur mesure, enrobées de caresses dans le sens du poil pour satisfaire les fantasmes d'une opinion qu'on croit pouvoir toujours berner. Dans la foulée on ne manque pas de régler quelques comptes en utilisant circonlocutions qu'on voudrait innocentes que seuls les intéressés parviennent à décrypter comme en bras de fer entre le CNOT et la tutelle dont le véritable objet n'est nullement l'intérêt général comme ces annonces à pleines pages qu'on veut sensationnelles et que la réalité dément le lendemain comme ces serments, la main sur le cœur, de réaliser l'union sacrée de confrères que pour une tribune qu'on nous refuse, on s'acharne à détruire ceux là mêmes qu'au service desquels on s'est promis de se sacrifier. Des futilités en somme qui feront notre actualité, car devant notre inaptitude, elle nous est imposée comme nécessité. Une nécessité que le hasard pourra toutefois contredire si par bonheur, il nous fournirait d'autres sujets plus utiles pour mieux nous occuper. Comme par exemple un écho lointain venant nous annoncer qu'un exploit des nôtres est devenu possible à l'autre bout de l'Afrique et nous rappeler que la seule actualité qui laisse des traces se construit et ne s'improvise pas.