A mi-parcours de ce singulier exercice caractérisé par la scission des différentes écuries de la ligue 1 en deux poules, les chances de survie pour les menacés trainant dans les profondeurs ne paraissent plus aussi solides que par le passé et pour cause. Le nombre de matches restant à disputer lors de la phase retour étant très réduit : Sept en tout. Que dire alors pour les Hammam-Lifois végétant dans les bas-fonds à deux petites encablures de la lanterne rouge gafsienne et devant en découdre avec ses adversaires loin d'Hammam-Lif en parfaits SDF de la confrérie avec quatre déplacements très périlleux à Gabès (2ème journée), Sfax (3ème ), Gafsa (5ème) et Monastir ( 7ème) tout en « recevant » ( ?) au Zouiten l'ESS (1ère), l'ESHS (4ème), le ST (6ème) ? A vue d'œil , la mission des banlieusards parait des plus délicates quoique très possible mais à certaines conditions... Une entame catastrophique Il faut dire que l'entame de la compétition a été des plus catastrophiques pour les verts. Et ce n'est nullement la faute à la qualité et à la valeur de l'encadrement technique avec un Habib Mejri aux compétences reconnues de tous, ni la faute aux moyens financiers qui sont énormes avec un budget dépassant les trois milliards, ni encore moins à la logistique mise en place par le BD avec à sa tête un président Adel Daâdaâ ne lésinant sur aucun moyen pour venir en aide aux siens avec salaires et primes payés rubis sur l'ongle et ne souffrant le moindre retard. Non le problème à notre sens réside ailleurs : Un groupe très moyen qualitativement parlant, un banc des plus pauvres, et surtout une discipline et un encadrement aux abonnés absents avec moult problèmes quotidiens dans les hôtels voire sur les aires de jeu avec des cartons suspensifs régulièrement brandis au nez de joueurs se croyant tout permis en dépit d'un rendement effectif des plus approximatifs. Et il a fallu aux banlieusards vivre le calvaire, attendre et patienter jusqu'à la cinquième semaine pour arracher enfin une première victoire aux dépens des gafsiens. Sur le plan comptable, les choses ne paraissent nullement reluisantes : Six points en sept matches, même pas une moyenne d'un tout point par rencontre disputée , trois parités, trois déconvenues et une orpheline victoire. La bagatelle de huit buts encaissés pour seulement quatre inscrits. Autre particularité, la défense depuis la troisième journée donne des gages de solidité et n'a concédé qu'un seul but devant l'USMO et encore sur un pénalty « gag » offert par Larbi Mejri aux visiteurs en bousculant dans sa zone Bessghaier Nasri. Le milieu joue tant bien que mal son rôle en dépit de l'expulsion de son maitre à penser Anis Ben Chouikha à la troisième journée écopant au passage d'une très lourde mise à l'écart de huit semaines. Mais là où le bât blesse, c'est incontestablement devant où toutes les formules testées par Mejri puis par son successeur Dragan furent infructueuses. Pourtant les Hedi Bourkhis, Alaeddine Dridi, Mohamed Ali Ben Hamouda, Lamjed Ameur, Mohamed Ali Slama ne manquaient ni d'air ni d'occasions à la pelle à chaque sortie toutes curieusement et lamentablement vendangées. Les réajustements de Adel Daâdaâ Conscient de la mauvaise passe que traversent ses couleurs, Adel Daâdaâ modula son BD le restreignant à uniquement cinq membres. Adjoignit Nabil Belhadj comme second délégué des séniors et fit appel au chevronné Talel Ben Mustapha pour présider la section football des fanions. Voici par ailleurs la nouvelle composition du BD des verts telle que nous l'a communiquée Fadhel Ben Hamza. Adel Daâdaâ : Président, Mohamed Fadhel Ben Hamza : 1er vice-président chargé de football, Rachid Haddad : 2ème vice-président chargé de l'infrastructure sportive et coordinateur général, Montassar Billah Ben Fradj : Secrétaire général, Adel Laabidi : Trésorier. Les autres postes ont été répartis comme suit: Pr Mondher Mbarek : Président de la commission médicale, Moez Boussida : Président du comité des supporters, Youssef Lahmar : Porte parole du club, Talel Ben Mustapha : Président section football séniors, Adnène Shili : Président section des jeunes football, Abderrazak Ben Dahsen : Directeur sportif des jeunes, Slim Ben Jannet : Président section Basket-ball et sports en salle, Moez Khalladi : Président section Hand-ball, Mohamed Ali Baghdadi : Président section Volley-ball, Bechir Khalfallah : Attaché de presse ; Iheb Haffani,Hedi Battini et Malek Nemlaghi : Responsables du site électronique du club ; Rached Maaouia : responsable du protocole. Mohamed Nemlaghi et Skander Barkati aux affaires administratives. La valse des joueurs Pour l'heure, ce qui accapare le plus l'attention des inconditionnels locaux et anime leurs discussions ce sont les renforts attendus pour donner le plus immédiatement au groupe. Seul Karikari a déjà signé en attendant l'aval du centre médico-sportif. Un autre attaquant international Djiboutien âgé de 25 ans Ahmed Kader Hassen également. Pour le reste, c'est la bouteille à l'eau et aucune nouvelle ne filtre ce qui est compréhensible du reste. Cependant Ahmed Snoussi, Hedi Boukhris, Saifallah Mahjoubi, Amine Hadj Ismaïl sont partants certains. Fadhel Ben Hamza doit mettre les bouchées doubles pour dénicher les éléments dont le profil sied le mieux aux postes ciblés à renforcer. Chemin faisant, il serait intéressant à plus d'un titre de lorgner du côté du vivier local grouillant de très bons joueurs attendant leur heure et piaffant d'impatience pour crever l'écran et postuler à un avenir meilleur. La reprise des entrainements étant pratiquement imminente le 2 janvier, Dragan devrait à notre sens avoir sous sa coupe dès l'entame de la préparation tout son monde histoire de bien affuter ses armes et d'arrêter ses plans et sa stratégie pour parvenir à sortir le club de cette mauvaise passe. Avec beaucoup d'application au travail, du sérieux aux entrainements mais également loin des terrains, une excellente hygiène de vie, une discipline rigoureuse suivie, les Hammam-Lifois ont largement l'étoffe et la possibilité de voguer toutes voiles dehors engrangeant les points en alignant avec bonheur les victoires leur permettant de s'éloigner définitivement des zones de turbulences au grand soulagement de toute une ville. Mais encore faudrait-il que chacun y mette du sien sans toutefois empiéter les plate-bandes et interférer dans les prérogatives des autres comme ce fut le cas par un passé pas très lointain.