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«Tous les chemins mènent à Nida Tounès» !
Ghannouchi à ses lieutenants :
Publié dans Le Temps le 13 - 01 - 2013

Nous étions pratiquement les premiers à appeler à un recentrage politique réel par une entente cordiale pour ne pas dire une alliance entre Ennahdha et Nida Tounès (Cf. notre chronique : J'ai fait un rêve à l'aube de l'année 2013).
Nous avons repris cet appel sur les ondes de RTCI (Radio Tunis Internationale), à deux reprises à l'invitation de nos confrères très talentueux Emna El Ouzir et Mourad Ayari, rien que ce jeudi 10 janvier 2013 pour dire que l'intérêt général du pays et la paix sociale le dicte impérativement.
M.Rached Ghannouchi, intelligent manœuvrier et rusé, mais capable de battre en retraite, certains diront pour gagner du temps, moi je dirai pour reprendre son souffle et faire la pause pour évaluer aussi bien ses percées politiques dans le sens du changement du modèle social et culturel, mais aussi les dégâts et les dommages collatéraux subies par son mouvement du fait d'une politique ascendante et offensive, vient de parler !
Essayons d'y voir plus clair et de retranscrire le « message » du patron de la Nahdha à travers cette petite phrase où il appelle à un dialogue national sans aucun exclusion entendez bien sûr, « Nida Tounès » appel qui a été, d'ailleurs, relativisé comme d'habitude pas ses lieutenants, comme si le double langage était la fatalité du parti islamiste.
Mais, allons, et disons comme les bons musulmans d'une autre époque : Ki yadhar al Ma, yeghib Attayamoum » (Quand il y a de l'eau on n'a pas besoin de la pierre pour la purification) !
Donc, laissons de côté la périphérie et allons au centre décisionnel représenté par le Cheikh lui-même.
La tactique de Ghannouchi ressemble énormément à ces razzias de l'époque anté-islamique puis islamique, et repose sur « Al Kar... wal far » (l'offensive et la retraite). Le leader de la Nahdha aura tout essayé pour casser d'abord Nida Tounès. Mais, surpris par la résistance de ce mouvement qui incarne le réformisme tunisien et musulman depuis le 19ème siècle et même une manière d'être de notre peuple (ou de nos peuples) depuis Carthage et sa popularité grandissante, il a tout fait pour l'isoler de ses bases régionales et locales et de ses alliés naturels de gauche et du centre droit. Encore une fois, un échec de plus, car Al Joumhouri et Al Massar et leurs leaders charismatiques, MM. Néjib Chebbi et Ahmed Ibrahim n'ont pas répondu présents à l'appel d'intégrer le gouvernement pour des broutilles et des postes de consolation pour ne pas dire de figuration.
Finalement, notre cheikh après avoir emballé son mouvement dans une véritable « croisade » contre Nida Tounès, et les « résidus » de l'ancien régime... du RCD », et après toutes les bavures violentes des « comités de protection de la Révolution », à Sfax, à Tataouine et à Jerba, a quand même senti le vent tourner et quelqu'un lui dire dans son sommeil : « Biyadi, la biyadi Amr » (fais-le toi-même et pas par l'intermédiaire de Amr)... tous les chemins mènent à Nida Tounès !
Pour être plus sérieux disons qu'il n'y a aucune raison qui sépare les deux mouvements en dehors du modèle culturel et social des Tunisiennes et des Tunisiens qui sont attachés à un modèle qui combine heureusement la modernité, avec l'identité.
En effet, les deux se réclament du libéralisme économique, de relations stratégiques avec l'Occident avec une petite avance pour Béji Caïd Essebsi, et avec les pays arabes du Golfe avec une autre petite avance pour Rached Ghannouchi et de l'Islam réformiste et modéré de la Zitouna.
Mais, seule différenciation majeure : Béji Caïd Essebsi et ses élites et cadres de Nida Tounès croient à l'Etat unitaire centralisé avec la nécessité de rompre avec le Parti-Etat Bourguiba, mais avec la sacralité de ce même Etat et sa transcendance sur toutes les formations parallèles et les milices des Partis religieux.
Rached Ghannouchi, quant à lui, il a un projet beaucoup plus extensif, qui, au final pourrait s'élargir à la « Oumma » islamique (communauté) toute entière qui va de l'Atlantique à la Chine !
Mais il est réaliste et croit aux étapes sachant pertinemment que la Tunisie est plus proche de Rome que d'Islamabad.
Maintenant que le mot est lancé s'agit-il d'un ballon d'essai qui est l'art par excellence de la Nahdha depuis la Révolution, ou s'agit-il d'une proposition sincère, faisable et réalisable.
Pour ma part, j'ai tellement été du côté du « préjugé favorable » qui sert en fait l'intérêt national et la paix civile que j'arrive maintenant au seuil critique de celui qui comme le grand essayiste arabo-perse « El Jahidh » ne croie que ce qui est traduit par des actes : « Laïça yechfini ella el Mouaayanneh » !
A vous d'apprécier !


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