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Risque de fermeture de nouvelles radios
Médias - Elles sont sommées de se taire
Publié dans Le Temps le 03 - 03 - 2013

Depuis le 14 janvier 2011, douze radios ont obtenu une licence leur permettant de diffuser leurs programmes sur le territoire tunisien. Des informations rapportées par Reporters sans frontières font écho de sérieuses menaces de fermeture de ces radios. Quelles sont les raisons qui poussent à leur éventuelle disparition ?
Que faut-il faire pour sauver ces radios ?
Il est clair que Reporters sans frontières s'inquiète pour l'avenir plein d'incertitudes des jeunes radios qui ont vu le jour après la Révolution. Lors d'une conférence de presse tenue, dernièrement, au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), les préoccupations des professionnels de ces médias ont été présentées au grand jour.
Les problèmes sont particulièrement aigus et nécessitent l'intervention des autorités qui se sont distinguées par leur silence radio.
Christophe Deloire, secrétaire général de Reportes sans frontières a déclaré : « On ne peut que s'interroger sur les raisons de cet attentisme et ce manque de volonté flagrant à réformer le secteur des médias depuis deux ans maintenant. Faudra-t-il attendre la vague de mécontentement populaire qu'entraînerait une coupure des antennes pour que les autorités enclenchent enfin les réformes nécessaires sur ce dossier, crucial pour la liberté d'information ? La crise politique et économique à laquelle la Tunisie est confrontée ne saurait constituer une excuse. Il est urgent que soit mis en place un cahier des charges pour les radios privées et communautaires et qu'en parallèle l'HAICA voie enfin le jour ». La mise en application du décret 116 est considérée comme une première urgence.
Les radios qui ont signé un contrat avec l'Office National de Télédiffusion (ONT) n'arrivent pas à payer les sommes réclamées par l'Office, s'élevant en moyenne à 100 mille dinars par radio. Celles qui émettent par leurs propres moyens sont dans l'illégalité. Elles risquent de fermer. Ses promoteurs réclament une réforme du secteur. Le rééchelonnement de leurs dettes serait une porte de sortie.
« Qu'elles soient dans l'incapacité de régler la facture de l'ONT, ou qu'elles émettent illégalement, la survie de ces radios est un véritable enjeu pour le droit d'informer et d'être informé pour les citoyens tunisiens », a ajouté Christophe Deloire.
Rappelons que l'Instance Nationale pour la Réforme de l'Information et de la Communication (INRIC) dirigée par Kamel Laâbidi, avait émis le 28 juin 2011, un avis favorable pour la création de ces radios.
Toutefois, depuis les élections du 23 octobre, la réforme du secteur des médias n'avance pas. Les tiraillements politiques ont bloqué les choses. L'INRIC avait formulé des recommandations dans son rapport général. Malheureusement, elles n'ont pas été prises en considération. La mise en place de la Haute Autorité Indépendante pour la Communication Audiovisuelle (HAICA) est plus que nécessaire. Après sa dernière audience avec Ali Laârayedh, chef du Gouvernement désigné, Néjiba Hamrouni, présidente du Syndicat National des Journalistes Tunisiens avait déclaré que le chef du gouvernement désigné, Ali Larayedh, s'est engagé à œuvrer en faveur de l'activation des décrets-lois 115 et 116, de la mise en place de la HAICA (Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle) et de la formation d'une commission indépendante chargée de l'attribution de la carte de journaliste professionnel . Néjiba Hamrouni a indiqué, dans une déclaration à la presse à l'issue d'une entrevue avec Ali Larayedh, à Dar Dhiafa, à Carthage, que le vide juridique inhérent à l'absence de cette instance de régulation est, potentiellement, porteur de désordre dans le paysage médiatique . Hamrouni a indiqué que le SNJT maintient ses candidats Rachida Neïfar et Hichem Snoussi, lesquels ont été choisis selon les « normes convenues », a-t-elle précisé marquant son étonnement des réserves émises par les partis de la Troïka concernant ces personnes.
Au sein de l'association Reporters Sans Frontières, on rappelle que « Mongi Marzoug, ancien ministre des Technologies de l'information et de la communication, et Sadok Toumi, président de l'ONT, ont déclaré, lors d'un entretien avec Reporters sans frontières le 12 février 2013, qu'une révision des tarifs est actuellement à l'étude au sein du ministère. Toutefois, aucun calendrier n'a encore été fixé. Cette ré-indexation des tarifs pourrait avoir les critères suivants : le nombre d'habitants par zone, l'indice de développement géographique, l'aide de l'Etat, la nature du média (associatif/public/privé)».
En vue de sortir de l'impasse, les radios communautaires réclament « le droit d'émettre par leurs propres moyens. Mais l'ONT, souvent montré du doigt, est en définitive assez impuissant à pouvoir changer la donne, la fin du monopole de l'ONT et l'arrivée sur le marché d'opérateurs privés ne pouvant qu'être le fruit d'une volonté politique de réformer la loi. Il n'en demeure pas moins le bouc-émissaire idéal pour les responsables politiques ».
L'organisation insiste pour que les radios émettant par leurs propres moyens ne fassent pas l'objet de poursuites tant qu'une réforme du code des télécommunications n'a pas été adoptée.
Le nouveau Gouvernement traitera-t-il ce dossier avec la rapidité et la perspicacité requise ?
Restera-t-il dans l'expectative ?


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