Khémila (Entr. EGSG) : «On a fait l'essentiel mais...» Vu la prestation des joueurs étoilés, après le changement d'entraineur, il serait présomptueux de parler de « choc psychologique ». Loin s'en faut ! Face à des sudistes de Gafsa venus défendre jusqu'au bout leurs chances au maintien par les clubs de la Ligue Une, la bande à Lavagne,a fait preuve de beaucoup de maladresse devant les buts ratant pas moins de six occasions franches au cours du match, même si par moment les camarades de Mathlouthi ont dominé leur adversaire. Ce dernier bien disposé en défense a livré une rencontre somme toute correcte sur le plan tactique dans la mesure où les protégés de Khemila n'ont fléchi qu'après une heure du jeu pour concéder à son vis-à-vis en fin de match deux pénalties dont un raté par Béjaoui. Petit score certes, mais l'ESS bénéficie des demi faux-pas de ses poursuivants directs, l'Umo et le CSS pour prendre quelques longueurs d'avance. Pour les vaincus, les sudistes de l'EGSG, l'opération de redressement et de sauvetage ne fait que commencer. Pour Khémila , le coach de l'EGSG, « notre destin est encore entre nos mains ». Au coup de sifflet de l'arbitre du match ESS-EGSG, le technicien français n'a pas mâché se mots pour dire son équipe a manqué de réalisme. En effet, la question récurrente de l'inefficacité offensive, par moment affligeante, de l'équipe est toujours d'actualité. A dire vrai en fin de compte à quoi cela servirait de dominer son adversaire si on ne parvient pas à le battre ? Comme à quoi cela pourrait servir de se créer maintes occasion de buts si on n'est pas capable de les concrétiser en buts ? Avant hier face à des joueurs sudistes de Gafsa bien groupés dans leur zone les joueurs de l'Etoile ont manqué totalement de lucidité devant le jeune gardien Rebaï plus d'une fois pourtant bien battu. Trois face à face décisifs pour Mazou, deux autres occasions franches pour Khaled Yahia, sans compter le pénalty raté en fin de match par le défenseur Béjaoui qui envoya la balle dans les travées vides du stade olympique. C'est dire si l'attaque étoilée, ce jour-là, n'est passée à côté du sujet. Encore une fois dans son analyse du match, le technicien français reproche aux siens de « manquer de précision dans les 25 derniers mètres sur la bonne passe , le bon centre mais surtout de conviction et de présence devant les buts ». C'est assez du reste pour dire à Denis Lavagne que beaucoup de travail l'attend pour rassurer le public sahélien. La prise de risque a fait défaut. Une défaite après deux victoires importantes, de toute évidence cela affecte un peu le moral des troupes, mais espérons-le n'entame pas la détermination des camarades de l'excellent gardien Rebaïi. En effet, venus à Sousse pour la pêche aux points, les sudistes n'ont pas été heureux dans leur démarche. Pour autant, bien décidés à défendre leur place parmi l'élite du football, la bande à Khemila a sans doute pêché à la fois par naïveté et par manque de confiance. Par naïveté ? l'équipe , en dépit d'une presque parfaite discipline tactique sur le plan défensif dans leur zone éprouve quelques difficultés à stopper les actions des avants étoilés pour peu qu'ils leur concèdent de l'espace. Deux fautes dans les 16 mètres furent fatales (deux penalties). Manque de confiance ? Pour avoir tenu une heure durant les attaquants étoilés au respect, les joueurs de l'EGSG ont manqué assurément de confiance den soi pour avancer d'un cran et prendre quelques risques pour tenter de titiller la défense adverse qui paraissait pourtant bien fébrile à chaque accélération de Garbouj, Dardouri ou Bouslimi. Il n'y a qu'à voir en fin de match surtout après les changements de joueurs, comment les camarades de Bouhouche ont mis la pression sur les locaux mal en point à un certain moment. Quoiqu'il advienne, la défaite ne doit pas entamer le moral d'une équipe qui, en dépit de ses modestes moyens, fait preuve de beaucoup de volonté et de cran. C'est sûrement l'autre bon côté du football.