La 16ème chambre du tribunal de première instance de Tunis a statué lundi, en référé, sur l'affaire de l'espace de la Khaldounia, ordonnant la restitution des locaux aux associations qui l'occupaient avant sa spoliation, le 2 janvier dernier, par l'imam de la Mosquée de la Zitouna cheikh Houcine Labidi, apprend l'agence tap auprès de l'avocat Mohsen Hamdi. En vertu de ce jugement en référé, Cheikh Houcine Labidi a été sommé d'évacuer l'espace de la Khaldounia, à Souk El Attarine à Tunis, pour défaut de qualité juridique. La municipalité de Tunis avait introduit une plainte en référé, en s'appuyant sur des preuves attestant que l'imam de la mosquée est entré le 2 janvier dernier par effraction dans l'espace de la Khaldounia, contraignant les occupants des lieux, des membres de l'Association d'études internationales à partir. Mandatée par l'Etat pour gérer cette ancienne Mederssa, autrefois annexe de la Mosquée de la Zitouna, la municipalité l'avait mise à la disposition de l'Association d'études internationales afin de lui servir de siège. La 14ème chambre du tribunal de première instance, rappelle-t-on, avait déjà statué en référé sur une première plainte de l'association en question et ordonné à Cheikh Labidi de quitter les lieux. Or, a précisé Me Hamdi, Cheikh Labidi n'avait pas obtempéré d'où le dépôt, par la même association, d'une nouvelle plainte, cette fois-ci en correctionnelle, dont s'est chargée la police judiciaire de la médina de Tunis.
Sin-in devant le ministère de l'Intérieur d'agents de l'ordre révoqués Un groupe d'agents de l'ordre révoqués ont observé, hier matin, un sit-in de protestation devant le ministère de l'Intérieur, à Tunis, pour réclamer leur réintégration. Les protestataires ont scandé de nombreux slogans dénonçant ce qu'ils qualifient de tentatives de mise au pas de l'institution sécuritaire et réclamant la reprise de leur activité. Les forces de l'ordre déployées à proximité du ministère ont empêché les journalistes et photographes de “couvrir" le sit-in, d'autant que le passage devant le ministère ou par les rues adjacentes est interdit au piéton, depuis février dernier. Selon le secrétaire général du syndicat des services de santé des forces de sécurité intérieure, Fayçal Zdiri, ce sit-in “spontané" se tenait à l'initiative de certains cadres et agents sécuritaires révoqués avant et après la révolution pour réclamer leur réintégration, dans l'esprit des objectifs de la révolution pour la liberté, la dignité et l'emploi. Plus de 70 agents de l'ordre ont été révoqués après la révolution, a-t-il précisé dans une déclaration à l'agence TAP, estimant que “les licenciements ouvrent la voie à la contre-révolution". Les agents de l'ordre, a-t-il ajouté, subissent maintes formes de brimades consistant, principalement, en les mutations arbitraires, les mises à pied, voire la révocation. De son côté, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Khaled Tarrouche, joint par téléphone, a déclaré à l'agence TAP que ces agents de l'ordre avaient été congédiés, après la révolution, pour avoir commis des fautes nécessitant une telle sanction. Ces agents avaient eu droit à une procédure disciplinaire réglementaire au niveau du conseil d'éthique du ministère de l'Intérieur, a-t-il ajouté, indiquant que les décisions prises peuvent faire l'objet de recours en justice.