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«L'enseignement public est notre droit et le Niqab est notre choix. Cessez de nous stigmatiser !», clament les étudiantes
Sit-in du comité de soutien aux étudiantes niqabées devant le ministère de l'Enseignement supérieur
Publié dans Le Temps le 11 - 04 - 2013

«Maintenant à bas les masques ! Vos slogans tapageurs et rageurs, que vous brandissez prétendant la défense des droits de l'Homme et des libertés individuelles ne sont que paroles vaines dépourvues de sens. Où sont les droits de l'Homme quand il s'agit du droit des musulmanes à porter la tenue de la vertu ?
Aucun de ces médias qui se disent humbles défenseurs de la liberté d'expression et non plus aucune de ces organisations des droits de l'Homme n'ont donné signe de vie quand il était question de défendre le droit des niqabées au savoir», commente l'un des sit-inneurs devant le ministère de l'Enseignement supérieur.
Une foule compacte s'est rassemblée hier pour défendre les droits des niqabées à l'enseignement public tant que des raisons de sécurité seront observées et que les filles dévoileront leur visage si on le leur demande. « Et pourtant ces femmes de foi qui du côté de la Faculté des sciences de Tunis sont au nombre de 17, continuent à subir l'une des plus grandes injustices qui soient : leur droit à l'enseignement public. Sans parler du harcèlement moral dont elles sont victimes, et les insultes qu'elles endurent quotidiennement. Le conseil scientifique de la faculté en a décidé ainsi et il campe toujours sur ses positions » commente Seifeddine Al Kaouache le porte-parole du comité de défense des niqabées qui continue. « Maintenant c'est clair, la décision du comité scientifique n'est qu'une manière de mettre en marge de la société une frange de la société tunisienne et une tentative pour les réduire à néant. »
Un sit-in pacifique
Rappelons qu'à la faculté des sciences de Tunis un Comité de soutien aux niqabées organise depuis maintenant 44 jours un sit-in ouvert et pacifique malgré les multiples provocations émanant du doyen en vue d'amener les jeunes étudiants à revenir sur leur décision à soutenir les niqabées. « Le doyen a fermé toutes les issues, même celles donnant sur les toilettes, la veille des vacances du printemps. Il a même fermé toutes les portes de sortie dans le but d'affamer les sit-inneurs » se rappelle Seiffeddine. Le sit-in continue pourtant, dans l'ignorance totale des instances officielles et de la société civile. Raison pour laquelle les jeunes étudiants ont décidé de sortir des murs sourds de ce haut lieu du savoir pour crier leur mécontentement face à une injustice qui a commencé pour durer. « Le chemin que nous empruntons est certes sinueux et tortueux mais jamais nous ne rebrousserons chemin. C'est une bataille pour la liberté individuelle de ces citoyennes tunisiennes que nous nous sommes insurgés. », commente Seifeddine Al Kaouache conscient de la férocité de la bataille qu'ils mènent.
«Arrêtez vos mensonges éhontés à l'encontre du Niqab»
«Il va sans dire que les médias façonnent l'opinion publique. Il va sans dire que nos médias ne montrent qu'une part de la réalité et seront à jamais le miroir déformateur des faits qui ne servent pas leurs idéologies. Il va sans dire qu'ils demeureront des ‘'suivards'' dans un mouvement de troupeau ou encore des marionnettes entre les mains de ceux qui tirent les ficelles et veulent à tout prix faire de la Tunisie un pays dépourvu de son identité arabo-musulmane. » commente un sit-inneur qui continue « Il est des femmes d'obédience juive ou chrétienne qui portent le voile intégral et personne n'en parle dans les médias nationaux ou internationaux. Ces femmes sont considérées dans leurs pays, symboles de la vertu. Alors que les niqabées musulmanes sont affublées d'insultes dans un pays de confession musulmane. Le voile du temps de Ben Ali et le Niqab aujourd'hui, sont considérés comme le symbole de la régression et de la soumission de la femme. Mais c'est complètement aberrant. Arrêtez vos mensonges éhontés à l'encontre des niqabées.» avance un citoyen tunisien venant soutenir le sit-in des étudiantes niqabées.
Les médias façonnent l'opinion publique
Une femme frisant la soixantaine portant le voile s'approche de la foule en avançant « j'ai peur du Niqab. La personne le portant peut être un homme et peut dissimuler une arme. » Les propos de la dame mûre n'ayant aucunement perturbé la foule compacte de jeunes niqabées a plutôt provoqué un débat essentiel sur le rôle des médias dans la déformation des réalités et à façonner l'opinion publique qui sous nos cieux servent les stéréotypes qui collent à la femme vertueuse dans une Tunisie qui a fait sa Révolution. Pas celle des mentalités, certainement.


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