Cinq détenus condamnés par une chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, à une peine de six mois de prison chacun pour agression grave et trois mois pour détention et port d'arme blanche prohibée, ont comparu de nouveau devant une chambre criminelle de la cour d'appel de Tunis après avoir fait opposition sur le premier jugement. Il ressort d'après les éléments de l'enquête que lors d'une fête de mariage organisée au mois de Juillet 2012, le plaignant a été invité pour participer à la fête. Tout se passait bien au début de la soirée. Entre temps le plaignant a été invité par le groupe de cinq inculpés dans cette affaire, à partager avec eux quelques verres. Il s'était réjouis de cette invitation et les a rejoint à leur table. Le vin coulait à flots. Tous les présents se réjouissaient de la bonne soirée où se mêlaient les chansons populaires avec les danses des invités. Le plaignant a eu affaire au cours de la soirée à un des cinq invités. Ce dernier l'a blessé dans son amour propre en lui attribuant des qualificatifs obscènes et inacceptables. Le plaignant a vu rouge et a réagi violemment en assénant un coup de poing qui est allé tout droit percuter la face de l'individu. Une bagarre éclata, mais très vite maîtrisée par les présents qui ont calmé les deux antagonistes, les choses sont revenues à l'état normal. Plus tard, avec l'état d'ébriété dans lequel étaient les cinq inculpés, les appels au calme ont disparu pour devenir des reproches adressés à l'inculpé sur sa manière d'avoir agi avec leur camarade. le plaignant s'est trouvé encerclé entre deux individus. Le premier lui a asséné un terrible coup de poing qui l'a atteint au niveau de la poitrine tandis que le deuxième s'est armé d'une barre de fer pour asséner un terrible coup au niveau de la nuque du plaignant qui l'a mis par terre et puis les trois autres se sont groupés autour du plaignant pour lui donner une terrible correction. Il a perdu connaissance. En le voyant dans cet état, ils l'ont laissé à terre et quitté les lieux. Les présents ont vite acheminé le blessé à l'hôpital. Il a été placé au pavillon des soins intensifs pour le sauver d'une mort certaine vu l'état dans lequel il était. Hématomes au niveau du crâne. Fracture du bras ainsi que la perte de plusieurs dents. Il a fallu attendre que le blessé revienne à son état normal pour qu'il dépose plainte relatant les faits tels qu'ils se sont produits. Un certificat médical nécessitant plusieurs jours de repos a été joint aux éléments du dossier. Une fois identifiés, les cinq agresseurs ont été arrêtés et traduits devant le tribunal qui les a condamnés aux peines sus citées. L'affaire a de nouveau été traitée par la cour d'appel qui a confirmé le premier jugement en condamnant chacun des cinq inculpés à une peine de neuf mois de prison ferme et dédommagement du plaignant.