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Le mystère de l'assassinat sera-t-il enfin élucidé ?
Hollande demande officiellement pardon à la veuve de Farhat Hached
Publié dans Le Temps le 06 - 07 - 2013

Le président français François Hollande a demandé, hier, pardon à Mme Om El Khir Hached, veuve du martyr Farhat Hached, pour l'assassinat, le 5 décembre 1952, de son époux et promis au nom de la France de révéler toute la vérité sur son assassinat.
Lors d'une rencontre avec la veuve du leader syndicaliste Farhat Hached,il a également affirmé avoir ordonné l'ouverture des archives sur l'assassinat exécuté par l'organisation paramilitaire « la main rouge » qui était liée à l'appareil de sécurité des autorités coloniales françaises.
Au cours de cette rencontre, la veuve du martyr Farhat Hached était accompagnée de son fils Noureddine Hached.
L'ère coloniale en Tunisie a été marquée par plusieurs évènements sanglants et ce, dès le premier jour où l'armée française a foulé le sol tunisien en 1881, aprés la signature du fameux traité du Bardo. Au sud comme au nord, elle s'est affrontée à une farouche opposition surtout de la part des tribus menées par des leaders qui avaient toujours tenu à protéger leur terres et leur patrimoine social et culturel, à l'instar de Ali Ben Khélifa en 1884 qui a tenu tête à l'armée française, et qui a su réunir les tribus à Sfax comme à Kairouan ou à Gabès.
Les soulèvements ne se sont jamais arrêtés depuis, mais étaient étouffés par une répression allant crescendo des autorités coloniales.
Au fil du temps, des organisations anti-coloniales commencèrent à se former d'abord isolées et timides telles que le mouvement des réformes « jeunes Tunisiens » institué en 1907 dirigé par Bechir Sfar, Ali Bach Hamba et abdeljelil Zaouche.
Les évènements de 1911, suite à l'immatriculation par la municipalité tunisienne, du cimetière du Jellaz , pour y faire passer une voie ferrée, avaient marqué le début d'une action ouvrière qui amena les autorités coloniales à augmenter les mesures de répression, tout azimut.
A la naissance du parti du Destour, en 1920, le syndicaliste M'hamed Ali après avoir roulé sa bosse un peu partout dans le monde, en Turquie comme en Libye ou en Allemagne, retourna au pays. Il noua des contacts avec certains leaders tels que Habib Bourguiba ou Tahar Sfar, avant de lancer l'idée de la création d'une mutuelle économique pour les travailleurs, puis un syndicat la confédération générale des travailleurs tunisiens. Mais il dut braver les autorités qui avaient considéré que cette organisation était à but politique. Il fut alors jugé et condamné à une forte peine de prison ainsi qu'à l'exil. Il dira pourtant au secrétaire général du gouvernement : « je n'appartiens à aucun parti politique, mon but c'est d'abord de défendre les intérêts du prolétariat.
Comme le Bourgeois gentilhomme, il faisait de la politique
sans le savoir
Sur ses pas, Farhat Hached qui fut à la base de la création de l'UGTT le 20 janvier 1946, a mené d'abord une action purement syndicale. Cependant le politique y était lié, les travailleurs autochtones ayant été toujours défavorisés par rapport aux travailleurs de nationalité étrangère bénéficiant entre autres d'un supplément de salaire appelé tiers colonial, outre le fait que les autochtones avaient du mal à trouver du travail.
Ce sont ces droits que Farhat Hached avait œuvré à défendre concernant les travailleurs tunisiens, à travers la création d'un syndicat purement tunisien.
Il dénonçait par la même, la politique sociale des autorités coloniale et soutenait de ce fait les revendications des leaders politiques.
L'UGTT est-elle devenue la courroie de transmission du parti du Néo-Destour ?
Quoi qu'il en soit, et étant donné la conjoncture de l'époque, les deux organisations politique et syndicale, visaient un but commun : la libération du pays du joug du colonialisme.
En 1952, Farhat Hached était devenu d'une grande notoriété, tant sur le plan national qu'international, ayant été soutenu par des organisations internationales de travail telles que la CISL.
Jean De Hauteclocque le résident général de l'époque avait mené une répression à outrance, et laissé faire de surcroît, une organisation colonialiste « la main rouge » qui avait perpétré impunément des attentas meurtriers à travers le pays.
Ce fut cette même organisation qui décida de liquider physiquement Farhat Hached, devenu un élément gênant.
Il fut sauvagement abattu par des inconnus qui ouvrirent le feu sur sa voiture, alors qu'il était sur la route de Radès où il résidait.Grièvement blessé, il fut pris dans une première voiture pour être secouru. Cependant, des inconnus arrivèrent dans un deuxième véhicule et demandèrent à transporter le blessé à l'hôpital, sous prétexte que leur voiture était plus rapide.
Farhat Hached, à demi conscient, mais perdant beaucoup de sang, a été, donc, mis dans cette voiture qui se dirigea vers la route de Naâssen. Ce fut dans cette voiture, que Farhat Hached a été achevé et le corps jeté sur la voie publique.
Ce qui est certain, c'est que la « Main rouge » était pleinement impliquée.
Toujours est-il que des zones d'ombre persistent encore :1/ Farhat Hached avait une escorte, chargée de veiller à sa sécurité.Le jour du meurtre, il était seul et cela faisait deux jours que l'escorte a été levée. Pour quelle raison?.
2/ Quelles étaient exactement les personnes qui étaient dans la deuxième voiture ?
3/ Comment se fait-il qu'on ait put facilement acquiescer à la demande de ces personnes pour qu'on leur confiât le soin de transporter Farhat Hached à l'hôpital?
A moins qu'il y ait eu une connivence quelconque.Et c'était là où résidait le mystère, jusque là non élucidé.
Que contiennent les archives, que le président de la République française a promis de remettre à la Tunisie et que révèleront-elles ?
La question restera posée, tant que le mystère concernant cette affaire n'aura pas été levé.
En tout état de cause, il s'agit indubitablement d'un crime politique, le premier dans son genre en Tunisie, durant le colonialisme à titre de riposte par ceux qui en voulaient à tous les militant et qui n'avaient pas intérêt à ce que le pays recouvre sa souveraineté.


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