Vers la fin du mois de Mars dernier, une jeune fille rentrait chez elle, la nuit commençait à tomber, il était 19H30. Avant d'atteindre le domicile parental elle a été abordée par un individu sans scrupules. Il l'a menacée de la tuer si elle ne suivait pas à la lettre ses directives. Il l'a forcée à le suivre sans émettre la moindre résistance. Il portait un couteau grand calibre avec lequel il l'a menacée. La jeune fille tremblait et ne savait plus où mettre les pieds. Elle l'a suivi tout en le suppliant de la laisser car elle souffrait d'une maladie grave. Rien à faire il l'a emmenée dans une vieille habitation et là sous la menace il lui a demandé de se déshabiller. La volonté divine a fait de sorte qu'un bruit de pas proche de la demeure où ils étaient a laissé l'individu hésiter un moment, puis de peur d'être poursuivi et châtié, il a pris la fuite laissant sa victime toute seule. Bien qu'elle était en état de choc, la victime s'est rendue de suite au poste de police pour relater sa mésaventure et demander à poursuivre pénalement son agresseur. Elle a fourni le signalement de l'individu. Il a fallu de gros efforts aux agents de la brigade criminelle pour identifier le violeur. Il a été arrêté. Interrogé par les enquêteurs, il a déclaré avoir détourné la jeune fille dans le but de la violer mais par la suite devant ses pleurs et ses supplices il est revenu à de meilleurs sentiments et a décidé de son propre gré de se désister de son projet de viol et de la laisser rentrer chez elle. Une confrontation a eu lieu et chacun a maintenu ses déclarations. L'individu a été traduit devant une chambre criminelle accusé de détournement d'une jeune fille et tentative de viol. Interrogé par le juge il a réitéré ses déclarations données au cours de l'enquête préliminaire. Il a déclaré qu'il a décidé de son propre gré de libérer sa victime car il a eu pitié d'elle et ne pouvait se permettre de lui faire du mal devant son état maladif et ce n'est pas par peur d'avoir entendu un bruit de pas s'approchant de la demeure comme cela est précisé dans le procès verbal. Les plaidoiries des avocats étaient longues où chacun essayait de défendre les intérêts de son client. Pour la victime il y avait une intention de viol puisqu'il l'a forcée à le suivre puis sous la menace il l'a déshabillée et a commencé à l'embrasser. Ce sont des actes qui déterminent l'intention du violeur. C'est seulement par peur du châtiment et au moment où il voulait passer à l'acte qu' il a été surpris par des bruits de pas s'approchant de l'habitation. L'avocat a demandé un verdict à la mesure de l'acte commis. L'avocat de l'inculpé a par contre épousé la thèse de son client déclarant ce dernier jugé pour un délit non commis puisqu'il s'est désisté de son propre gré d'aller au bout de ses intentions. Le viol n'a pas eu lieu par le seul fait de la décision de l'inculpé. L'avocat a demandé le minimum de peine au vu des bonnes intentions de l'inculpé. L'affaire a été mise en délibéré.