Dans l'absolu l'expérience de vie, l'expérience professionnelle, les succès, mais aussi les échecs peuvent être porteurs de sens pour de nombreux jeunes qui entendent se lancer dans le domaine associatif d'une manière générale, le sportif en particulier. Anouar Haddad que l'on ne présente plus, réclamé à cors et cris par tous les stadistes toutes classes confondues, pour prendre en mains le Stade Tunisien, un club à la dérive, a fini par se porter candidat. Comme la jeunesse est un beau prolongement de la vie, il a tenu à s'entourer de jeunes stadistes, sérieux, enthousiastes et dynamiques à leur tête Kaïes Bouhajja, un jeune manager, expert-comptable de son état. La formidable expérience de l'ancien président de la FTF mêlée à la ferveur de jeunes colistiers, a toutes les chances de mener à bon port le nouveau projet (couché noir sur blanc en attendant l'AG) par quoi on entend redresser la barre d'un navire stadiste qui a commencé à couler. Cette paire tient à ne rien divulguer pour le moment au grand public, car elle ne peut lancer sa ‘campagne présidentielle' tant que la date d'une assemblée générale élective n'a pas été désignée. Toutefois, grâce à notre relationnel, nous avons pu arracher quelques informations à l'ancien (mais toujours vert) et au jeune, qui nous a filtré quelques axes du programme élaboré, et les priorités distinguées. Anouar Haddad : «Rien ne se fera comme avant» «Nous avons déjà discuté de l'aspect financier que nous adopterons, et nous nous attelons tous à épurer les comptes du club… Ce que je peux vous révéler pour le moment, c'est que nous avons une enveloppe qui dépasse d'un peu les 500 mille dinars pour démarrer la saison qui vient à peine de se lever, dont la moitié sera fournie et avancée par tous les membres du nouveau bureau qui entendent se porter candidats pour prendre en mains les affaires du club. Je peux aussi porter à la connaissance du public que nous entendons entrer en contact avec tous les créanciers du club, aux fins de solutionner les dossiers en instance, mais pas avant de faire un audit général sur tous les états. Au niveau des tâches, rien ne se fera comme avant, tout sera fait en fonction des CV. Les comités, de soutien, des sages, seront actionnés de nouveau. Bref, on va tout reconstruire sur ces ruines encore fumantes, et, plus question de commettre certaines folies au niveau des recrutements, nous compterons sur nos jeunes, sur notre centre de formation, sur notre académie…» Kaïes Bouhajja : «Un travail de longue haleine nous attend…» «M. Haddad vient de vous donner un flash sur ce que nous entendons faire. Sachez que, sans rentrer dans les détails, nous comptons faire une restructuration générale du club (une sorte de réorganisation financière, administrative…), relancer la formation des jeunes et la développer, rassembler autour du club tous les supporters, encadrer comme il se doit les plus jeunes d'entre eux, développer une nouvelle stratégie de communication, renforcer la mémoire du club, organiser des évènements sportifs à son profit, réactiver le partenariat avec des clubs étrangers, développer une culture de champions, rechercher des sources de financement stables… Quant aux priorités elles s'articulent autour de ce qui suit. Il est primordial de réussir la saison 2013-14 et aussi celle qui la suivra, pour pouvoir travailler plus calmement. Bien entendu, au jour d'aujourd'hui nous n'avons plus le choix, nous devons épouser l'air du temps en professionnalisant la gouvernance du club… Pour des raisons extra sportives je ne peux pas vous en dire plus. Tous les détails vous seront rapportés à partir du jour où cette fameuse assemblée générale sera connue.»