Il est connu de tous que l'assemblée générale de tout club sportif est un moment fort de la vie de celui-ci. Au-delà de ses aspects légaux, c'est un temps qui permet d'affirmer le projet du club et de contrôler la vitalité de l'association. Il est connu aussi, il est logique aussi que toute équipe dirigeante qui a fait du bon travail pendant son premier mandat a toutes les chances de se porter candidate à sa propre succession. Ce qui est par contre illogique, absurde, déraisonnable, c'est de voir un bureau directeur qui n'a rien fait de bon, dont le bilan est catastrophique, s'accrocher encore au poste et déclarer effrontément qu'il a l'intention de tenter une nouvelle chance. Une symphonie de très mauvais goût que refuserait d'interpréter le plus mauvais maestro. On serait presque tenté de dire que cela n'arrive qu'au Stade Tunisien, où ceux qu'un concours de circonstances avaient parachuté aux postes de dirigeants de club, sont devenus artistes, se donnent en spectacle (quel culot) pour faire avorter toute tentative de changement. Triste spectacle (défaut de conformité) et triste coup porté à la légalité. Dommage pour la localité du Bardo qui ne mérite pas ce feuilleton de piètre qualité. Indigne de la part de ces héritiers des grands maîtres que furent les Ben Salem, Slim, Chérif, Enneïfer et beaucoup d'autres… Depuis deux années la sérénité avait quitté la maison ‘verte et rouge', en proie depuis cette fameuse et honteuse assemblée générale (d'il y a deux ans), à une crise de confiance entre les membres constituant le bureau ‘élu' et les supporters du club. Jusque là ok Au Stade Tunisien, durant tout ce dernier mandat, c'est-à-dire les deux dernières années, on n'a fait que contourner les difficultés par une fuite en avant, qui consistait à attendre que renflouent les caisses, les dividendes du transfert de Youssef M'sakni. Tout le monde connaît la suite de l'histoire… Les récentes interventions ‘arrangées' sur ondes hertziennes n'ont fait qu'ajouter plus de scepticisme aux uns et aux autres au lieu de renseigner l'opinion sportive stadiste sur les réelles intentions du bureau en place. Aujourd'hui c'est un prétendu lourd passif dont les chiffres varient d'une bouche à une autre, qui sème le trouble et la confusion dans la vie de ce prestigieux club, lequel n'arrive plus à retrouver le calme et la sérénité. Il n'y a que cela? Nous n'entrerons jamais dans ces querelles de chapelles qui n'honorent pas le club du Bardo, mais si les supporters sont en train de réclamer de toute leur force un changement, quelque part, ils ont raison. Clair comme eau de roche que des ambitions personnelles dévorantes ont pris le dessus sur l'exigence de servir une cause commune, le bien du club, et le bien des jeunes de la localité du Bardo. Le Stade Tunisien est en train de mourir à petit feu à cause de l'inertie de ses responsables. Dans son actuelle copie, il n'arrive plus à faire face à la moindre charge financière de fonctionnement. Au-delà non ! Le Stade Tunisien est un club qui n'attire plus personne, étant devenu mauvais payeur (aujourd'hui il est en cessation de paiement). Les infrastructures à sa disposition semblent plus anciennes que les aqueducs romains de Bab Saâdoun à côté. Le désamour entre supporters et club se creuse davantage tous les jours. Le Stade Tunisien détient un vivier qui a sécrété de tout temps quelques uns des meilleurs footballeurs du pays, mais, présentement, le constat reste effarant. La ‘production' est suspendue. Les jeunes pousses n'arrivent plus à percer. Ils ne réussissent à s'affirmer que lorsqu'ils émigrent… Les choses ont trop duré. Le sang neuf est vital. Il est vraiment temps de ceindre les reins pour imposer un refus définitif au ridicule auquel le club et ses fidèles sont soumis depuis deux ans déjà. Nous souhaitons voir tomber dans les heures qui viennent un communiqué officiel annonçant la tenue et la date de l'assemblée générale élective. Malheureusement nous ne voyons rien venir . Pour l'instant nous nous arrêtons là et vous promettons de revenir dans nos prochaines livraisons pour vous parler d'un sérieux projet qui en train de se tramer et qui sera cornaqué par Anouar Haddad, qu'on ne présente plus, et Kaïes Bouhajja, un jeune entrepreneur stadiste qui promet de tout faire pour la relance du Stade Tunisien.