Le Brésil était à la portée de l'équipe de Tunisie qui a chuté contre toute attente sur la pelouse du stade de Radés face à une équipe du Cap-Vert qui a cru en ses chances et a réussi à méduser une équipe tunisienne complétement hors de son sujet et qui a présenté un rendement catastrophique et indigne d'une équipe dont les prestations précédentes et depuis l'arrivée de Nabil Maâloul ont sonné le glas, mais le sélectionneur national était le seul à ne pas vouloir voir la vérité en face. Cette élimination inexplicable quelques soient les raisons que va avancer Maâloul fera certainement mal au football tunisien déjà à la dérive. L'équipe de Tunisie visait un double objectif avant le coup d'envoi de cette rencontre. La qualification et l'amélioration de son classement FIFA en prévision du tirage au sort du dernier tour qualificatif au Brésil 2014. Le onze tunisien était également dans l'obligation de se fournir une prestation digne de son rang après les trébuchements de ses dernières sorties et la mauvaise impression laissée aussi bien face au Sierra Leone que contre la Guinée Equatoriale. Pour atteindre ces objectifs, l'entraîneur national qui était sur un siège éjectable avant le début du match, a préféré jouer la prudence en alignant une équipe classique qui a adopté une option offensive avec Issam Jomaâ, Wahbi Khazri soutenus par Youssef Msakni et Oussama Darragi sur les couloirs. En face l'équipe du Cap Vert qui a repris espoir après sa victoire sur le tapis au dépend de la Guinée Equatoriale, a effectué le déplacement à Tunis avec la ferme intention de faire jeu égal avec son adversaire tunisien et qui a avait tout à gagner et rien à perdre. Le match a débuté en faveur du onze tunisien, mais la première occasion a été au profit des cap-verdiens et un tir de Mancedo a failli faire mouche n'était l'interception du latéral gauche Khelil Chamam. Cette alerte a sonné le réveil des tunisiens et le duo Msakni-Darragi a pris le dessus au milieu du terrain pour acculer les défenseurs, et à la 11ème minute une montée de Chamam a permis de créer le danger devant les bois de José avant l'intervention de Garcia. 4 minutes plus tard Khazri a tenté sa chance des 25 mètres, mais son tir est passé largement à côté. Curieusement, l'équipe de Tunisie n'a pas réussi à profiter de l'effet psychologique et c'est l'équipe du Cap-Vert qui est passée à l'attaque et Varela aurait pu profiter d'une action collective, menée par Ramos, mais a buté sur Hagui (21'). Passivité défensive Le Cap Vert encouragé par la nonchalance des nôtres, a tenté sa chance et à la demi-heure et suite à un centrage de Da Silva , Luis Suarez reprend dans les filets de Ben Cherifia face à un axe défensif tunisien médusé et sans réaction. Ce but a donné du tonus aux visiteurs qui ont cherché à consolider leur avance et ne surtout ne pas céder du terrain aux tunisiens pour revenir à la charge et Mancedo a failli doubler la marque sur un tir appuyé mais non cadré. La domination des visiteurs se faisait de plus en plus pressante et le duo Luis Suarez – Ramos a donné du fil à retordre au compartiment défensif et particulièrement les deux joueurs de l'axe. L'équipe cap-verdienne qui a compris qu'elle devait saisir sa chance face à une équipe tunisienne sans âme, est parvenue à s'offrir un second but par l'intermédiaire de Ramos qui a profité d'une bévue de Darragi pour aller seul battre Ben Cherifia (42'). Ce but est venu récompenser une équipe visiteuse très motivée à l'encontre de l'équipe de Tunisie qui a donné l'impression d'errer sur le terrain et incapable de réagir. Le même scénario De retour des vestiaires, l'équipe de Tunisie a cherché à revenir à la marque et une percée de Msakni à Darragi aurait pu amener un penalty, mais l'arbitre Gassama n'a pas donné suite à la chute de Darragi et a ordonné de poursuivre le jeu. Les premières minutes de cette seconde période de jeu a donné l'impression que le onze tunisien a retrouvé quelque peu de sa verve, mais l'équipe adverse était bien en place et le positionnement de ses joueurs ne laissait aucun espace aux tunisiens qui se sont contentés de faire tourner le ballon sans pouvoir créer le danger. Cette situation a poussé Maâloul a intégrer Sami Allagui à la place de Sameh Derbali, afin de consolider le compartiment offensif et jouer avec trois attaquants en pointe. Ce changement n'a pas changé les donnes, et le danger est resté du côté de l'équipe cap-verdienne qui ne ratait aucune occasion pour développer ses attaques par des montées collectives et des passes courtes couronnées par des tirs. L'équipe de Tunisie aurait espérée réduire la marque lorsque Darragi a repris loin des bois de José une passe judicieuse de Chamam. Cette action a mis les nerfs des supporters tunisiens à fleurs de peau qui ont versé leur colère sur l'entraîneur Maâloul et les joueurs, et Zouheir Dhaouadi devait prendre la place du régisseur de Darragi. Toutefois les choses n'ont nullement évolué et ce devait être au tour de Jomaâ de rater une occasion propice devant les bois de José (74'). Le dernier quart d'heure de cette rencontre a été au profit aux tunisiens qui ont monopolisé le ballon, sans pour autant parvenir à créer le danger et donner l'impression d'avoir les moyens d'égaliser voir même réduire la marque. L'équipe du Cap vert aurait même pu prétendre ajouter un troisième but en fin de match, mais Ben Cherifia a sauvé le pire. M. Rached
Synopsis Stade olympique de Radés Public peu nombreux Temps frais Arbitrage : Bakari Gassama (Gambie) assisté de Ogbanmariam W. Angesom (Eriteria) et Kabanda Felicien (Rwanda) 4ème arbitre : Jallow Maudo (Gambia) Inspecteur des arbitres : Siam Issam (Egypte) Commissaire du match : Bassay Paul (Nigeria) Buts : L. Suarez (29') et Ramos (42'). Avertissements : José (C.V) – Abdenour et Khazri (TUN). Formations : Tunisie : M. Ben Cherifia – S. Derbali – Kh. Chamam – K. Hagui – E. Abdenour – Kh. Mouelhi – M. Traoui – O. Darragi – Y. Msakni – W. Khazri – I. Jomaâ Cap Vert : José – Varos – N. Dos Santos – Mandez – Garcia – M. Suarez – C. Lima - L. Suarez – Varela - Mancelo – Ramos Remplacements : F. Sassi à la place de M. Traoui – S. Allagui à la place de S. Derbali et Z. Dhaouadi à la place de O. Darragi (TUN). Montero à la place de Mancelo (C.V)