Dernier appel, c'est le titre du dernier disque de Tiken Jah Fakoly. Sur cet album, le reggaeman engagé appelle l'Afrique à décoller, à mettre en valeur ses richesses humaines et naturelles, en tournant le dos aux guerres. «Je crois que rien ne peut m'empêcher d'arrêter la musique, c'est mon arme». Tiken Jah Fakoly possède une salle de concert dans le quartier Niamakoro à Bamako : Radio Libre. En dessous se trouve son nouveau studio où a été enregistré ce disque, un disque de reggae mais d'inspiration mandingue avec l'utilisation d'une riche palette d'instruments de la région, notamment la kora, le ngoni et la volonté de s'appuyer sur le passé pour écrire l'historie de demain. « Pour faire bouger les choses, nos ancêtres ont mis 400 ans à combattre l'esclavage. Et ils ont gagné. Nos parents ont mis plusieurs décennies à combattre la colonisation. Et ils ont réussi. On a eu l'indépendance. Nous, on n'a pas le droit de baisser les bras. » L'année passée, Tiken Jah Fakoly a aussi trouvé l'inspiration sur un tracteur. Le chanteur s'est lancé dans l'exploitation de 15 hectares de riz. Une façon de dire : « Relevons nos manches et au travail ! ». « L'Afrique a tout. C'est un des continents les plus riches. Pour moi c'est le futur paradis mais y a un prix à payer. Le prix du paradis, c'est l'unité des Africains et la stabilité du continent africain. Et ça personne ne peut le faire à notre place.» (Agences)