Point de répit au ministère de l'Education nationale, où on travaille d'arrache-pied à déblayer le terrain afin que la prochaine rentrée scolaire ait lieu dans les meilleures conditions. Pas de vacances ni pour l'administration, ni pour les syndicats. Tout le monde s'affaire. Toutefois, la tension était à son paroxysme durant deux jours au siège du ministère de l'Education nationale à Bab Bnet à Tunis. Les inspecteurs de l'enseignement primaire et nombreux enseignants du secondaire tenaient un sit-in pour amener le ministère à activer et à se décider à annoncer le mouvement des inspecteurs ainsi que celui des enseignants. Après intervention directe de Houcine Abbassi, secrétaire général de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), les pourparlers entre syndicats et ministère ont repris et les sit-in ont été levés. Détails. Au bout d'une nuit passée par les inspecteurs du primaire dans les locaux du ministère de l'Education, le secrétaire général de l'UGTT, n'a pas laissé les choses traîner. Il est intervenu vers 8h30 et a réussi à rétablir les canaux du dialogue avec le ministère. Noureddine Chamangui, secrétaire général du syndicat des inspecteurs du primaire, précise au Temps qu'une première réunion a été tenue avec le chef de cabinet du ministre. Il ajoute : « Dès midi, la réunion a été présidée par le ministre Fethy Jarray et Sami Tahri, secrétaire général adjoint de l'UGTT. Après de longues discussions un accord a été finalement trouvé vers 17h ». Il a été convenu que la liste des circonscriptions vacantes sera publiée sur le site du ministère www.edunet.tn, demain vendredi pour garantir la transparence. Les inspecteurs intéressés, présenteront leurs candidatures à travers le site du ministère. Vers le 27 août, seront diffusés les résultats du mouvement des inspecteurs. Le 2 septembre, une réunion aura lieu entre le syndicat et la partie administrative du ministère pour étudier les cas des circonscriptions dépourvues d'inspecteurs. Dans le passé, ce genre de circonscriptions étaient couvertes par des inspecteurs affectés dans d'autres, moyennant une indemnité spéciale. La commission mixte devra fixer les normes d'affectation de ces circonscriptions, établir un diagnostic exhaustif de la situation et élaborer à la fin, une stratégie graduelle pour résoudre définitivement ce problème. D'ici deux ans, il faudrait qu'il n'y ait plus de circonscriptions sans inspecteurs. Le problème de mouvement des inspecteurs de terrain intéresse un nombre supérieur à 700. Près de 70 circonscriptions manquent d'inspecteurs. Pour les enseignants du secondaire, leur sit-in a été levé, suite à l'accord conclu avec le ministère. Lassaâd Yacoubi, secrétaire général du Syndicat général de l'Enseignement secondaire, précise dans une déclaration au Temps, qu'il a été convenu que les résultats du mouvement d'affectation des enseignants du secondaire pour le Grand Tunis, soit proclamé (hier). Ceux des autres régions seront annoncés demain, vendredi. Une réunion finale sera tenue le 14 août. Le secrétaire général ajoute : « Le ministère présentera, au cours de cette réunion, ses réponses aux revendications présentées depuis déjà longtemps. Il s'agit, entre autres, de servir la prime de roulement, de réduire les heures de travail par semaine. La baisse est de deux heures pour les enseignants qui ont 20 ans d'ancienneté. Elle est de trois heures pour ceux qui ont accumulé 25 ans d'ancienneté. Telles sont les grandes revendications mises sur la table des négociations ». D'autres ne manquent pas d'intéresser les enseignants, comme la réforme éducative à laquelle ils tiennent à ce que leur syndicat soit associé. Les décisions unilatérales prises par la partie administrative, comme les rapports tissés entre certains lycées avec des associations caritatives, doivent être annulées. Une commission administrative du Syndicat général de l'enseignement secondaire sera tenue après le 14 août courant. Les réponses du ministère seront examinées. Si elles ne satisfont pas les enseignants des actions de contestation seront proclamées. « Il est question que les enseignants du secondaire décident du boycott de la rentrée scolaire le 14 septembre prochain », prévient Lassaâd Yaâcoubi.