L'environnement de notre sport n'est pas sain. Nous ne sommes pas les seuls à le dire et à l'écrire. Dérapages et accusations gratuites se déroulent à un rythme régulier. En dehors des stades cette fois-ci. Procédons dans le désordre. Il y a quelques jours, Khaled Ben Yahia s'en prenait vertement à Chokri El Ouaer qui, quelques jours plus tôt, accusait ouvertement les joueurs de l'Espérance S.T de ne pas être à la hauteur des couleurs qu'ils portent. Venant de la part de deux joueurs ayant appartenu à la même génération. C'était curieux voire inattendu à une heure de forte audience. Ce qui est certain, c'est qu'ils finiront tôt ou tard à se réconcilier. Nabil Maâloul ne demeurait pas en reste en reprochant sur les ondes de la radio nationale à Zoubeïr Beya de chercher à régler des comptes en critiquant les choix tactiques du staff technique de l'équipe nationale après la défaite contre le Soudan. La réaction de Zoubeïr Beya ne tarda pas. Ce fut lors d'une émission de Dimanche Sports par le biais de paroles frisant la diffamation. S'ensuivit un feuilleton à épisodes sur les ondes d'une chaîne de radio privée, chacun y allant du sien pour diffamer l'autre. Indigne de joueurs ayant merveilleusement servi le football national. Ce qui est certain, cette fois-ci, c'est qu'il n'y aura pas de réconciliation dans le moyen terme. Malheureusement, le mal ne s'arrête pas à cette frange d'acteurs, dans la mesure où la presse sportive a pris le relais. Ce que nous lisons depuis quelque temps, n'honore point la corporation. Quand les attaques visent des confrères, leur auteur (il se reconnaîtra), se doute-t-il un instant qu'il porte un fort préjudice à la crédibilité de la presse sportive et de toutes ses composantes. Il est demandé à tout ce « beau » monde de respecter les valeurs sportives. Ce n'est pas trop lui demander.