Cinquième victoire consécutive dont trois obtenues à l'extérieur, une défense solide qui résiste (aucun but d'encaissé) et une attaque qui commence à se faire entendre ( 9 buts) avec un canonnier qui s'appelle Bounedjah (5 des 9 buts de l'équipe) se hissant à la première place., bref le bilan du moment de l'ESS est on ne peut plus éloquent. C'est qu'en dépit d'une relative instabilité au niveau de la direction technique en début de saison, l'arrivée de Faouzi Benzarti a changé la donne. Là aussi, malgré quelques handicaps ( Absence d'une bonne partie de l'effectif), ce dernier, fort d'une grande expérience a su, en un temps record, mettre sur pied une équipe équilibrée, performante voire dominatrice. C'est assez du reste pour conférer à l'équipe certitudes, repères pour tout dire un certain standing, tempérament et caractère. Réalisme et application L'adjoint au coach Ridha Jeddi ne croit pas si bien dire en effet en insistant sur « les points acquis à l'extérieur » comme signe positif dans l'évolution du groupe. Effectivement, si elle a été difficilement acquise face au SG à Gabés (0-1) et face à la JSK au Kairouan (0-1), la victoire face aux sudistes de l'EGSG l'a été beaucoup moins. Animés d'une bonne volonté, appliqués et tactiquement, les Etoilés n'ont pas trouvé beaucoup de difficultés pour disposer de leur adversaire, l'EGSG. Le pressing haut exercé par les attaquants de l'ESS conjugué à une maitrise totale de la zone médiane ont facilité la tâche à la bande de Benzarti qui n'ont pas eu de résistance pour percer plus d'une fois le mur adverse. Inutile de revenir sur les péripéties d'un match bien géré par le « pack » étoilé lequel, avec trois buts (1 en première période, le 2ième et le 3ième en fin de match) , a démontré sa domination presque totale le match durant. On aurait souhaité que le réalisme des étoilés soit également parfait, tant cette équipe qui sait se créer facilement les occasions de buts tant elle est bien inspirée (Beldjilali et Mouihbi) , pour éviter le ratage énorme (n'est-ce pas Baghdad ?) et quelques déchets persistants. Pour autant, l'EGSG a échappé à une lourde défaite. Ceci explique bien cela. Absence du «collectif» L'effondrement de l'équipe de l'EGSG face à l'ogre étoilé n'est pas du uniquement au manque de vigilance défensive mais davantage. En effet, lors de la période initiale on avait du mal à saisir l'intérêt de jouer long face à une défense de l'ESS compacte et solidaire pour tout dire « aérienne ». Comment peut-il en être autrement face à des grands gabarits comme Naggez, Bédoui et Boughattas pour atteindre Lachkham ou Jarbouï ? Mieux encore face au pressing haut exercé par les camarades de Saïd, la relance sudiste fut approximative pour ne pas dire défaillante, les attaquants n'en demandaient pas mieux. Par ailleurs, quand bien même Kouki a procédé à des changements ( Mhamedi, Chyoua , Doula) en seconde mi-temps pour plus de profondeur dans le jeu et surtout de fraicheur physique cela n'a rien changé à la situation du jeu. Même le jeu court adopté en seconde mi-temps n'a pas suffi pour désamorcer la « bombe sahélienne ». Car à l'évidence et surement là la cause principale dans la défaite de l'équipe, le manque de préparation physique conjuguée inévitablement à l'absence de cohésion collective ne peut qu'affecter le « collectif de l'équipe ». Meilleure preuve ? En face, l'ESS, c'est plutôt le collectif qui a bien fonctionné, le reste ? Ce sont tout au plus des exploits individuels par-ci par-là. Déclarations Ridha Jeddi (ESS) «Trois points de pris à l'extérieur c'est toujours positif pour ainsi dire notre application et notre réalisme ont fait la différence » Nabil Kouki (EGSG) «Trahie par une défense très mal en point toute l'équipe a perdu son équilibre.Il était très difficile après de revenir dans le match face à une ESS au grand jour quand bien même nous avons changé de tactique de jeu en seconde mi--temps »