L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la baisse hier ses prévisions de croissance de la demande de pétrole pour 2015. Selon le site « prixdubaril », le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 62,95 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 73% par rapport à la clôture de jeudi. La référence européenne du brut est tombée vers 09H20 GMT à un nouveau plus bas depuis juillet 2009, à 62,75 dollars. Le Cours du sweet crude a plongé hier également à son plus bas niveau depuis 2009, soit à 58,80 dollars. La chute libre du cours du baril qui risque de se prolonger et de se confirmer selon les prévisions des analystes. Chez nous, cette nouvelle donne pétrolière ne semble pas avoir de répercussions sur les prix à la pompe. Le gouvernement sortant Jomâa persiste et signe : pas question de baisser les prix à la consommation de l'énergie. Déficit commercial de 12566.3 MDT au mois de novembre 2014 Une pilule difficile à avaler surtout que la baisse brutale des cours de l'or noir aura des effets positifs sur l'équilibre budgétaire mais aussi sur le déficit chronique de la balance commerciale énergétique. En effet et au terme des 11 premiers mois de l'année en cours, les exportations de l'énergie ont baissé de 11.2% contre une hausse de 12,4% pour les importations, d'où l'élargissement du déficit énergétique et du déficit global qui atteint la barre fatidique de -12566.3 MDT à un mois de la fin de l'année 2014. La chute brutale des cours internationaux permettra à L'Etat de contenir le déficit budgétaire et ce au détriment du consommateur qui ne profitera pas de cette tendance baissière. L'asphyxie de la caisse de compensation, l'oblige. Et pourtant, le projet de la loi de finances 2015 approuvé à l'aube du jeudi par les représentants du peuple prévoit des dépenses de subvention au titre de 2015 de l'ordre de 3742 MDt soit en baisse de 16% par rapport aux estimations de 2014 et de 31.2% par rapport aux dépenses de subvention de 2013. Une enveloppe de 1500 MDT est prévue cette année au titre de subvention des produits de base. « Aucune mesure ne sera prévue en 2015 concernant les prix de vente au public des produits subventionnés », note la loi de finances 2015. La seule et unique disposition de la loi de finances 2015 qui plaide pour une réduction partielle des coûts de l'électricité concerne la réduction de 18% à 12%, de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) employée sur l'électricité de basse tension. Or, de nouvelles augmentations de la facture d'électricité et du gaz est attendue l'année prochaine. In fine, le consommateur tunisien ne profitera guerre de la chute brutale des cours de l'or noir et continuera de payer les pots cassés. D'où le désagrément du Front Populaire qui pense que le budget de l'Etat 2015 ne répond en aucun cas aux aspirations des citoyens. Yosr GUERFEL AKKARI Vers une augmentation des prix du tabac et des boissons alcoolisées en 2015 Des augmentations des prix du tabac et des boissons sont attendues au cours de l'année prochaine, selon une source du ministère de l'économie et des finances qui a requis l'anonymat. La même source a fait savoir à l'agence TAP que «la moyenne de l'augmentation des prix du tabac sera fixée entre 6 et 10%. Une telle augmentation concerne toutes les cigarettes localement industrialisées et importées, à l'exception du tabac à priser (Neffa). Elle a estimé que les revenus en provenance de la vente des tabacs en Tunisie pour le compte de l'Etat sont passés de près de 1000 MD annuellement au cours des années précédentes à 700 MD actuellement. Cette régression, a expliqué la même source, s'explique par la recrudescence du phénomène de la contrebande des cigarettes et la vente de ces dernières sur les marchés parallèles. Et d'ajouter que l'année 2014 a été marquée par une régulation des prix de tabac en moyenne de 10%. Concernant les boissons alcoolisées, les augmentations qui vont toucher tout type de produits locaux et importés, seront pratiquées au niveau des taxes sur la consommation. Il convient de rappeler que la dernière augmentation des prix des boissons alcoolisées remonte à l'année 2013.