Cinquantenaire, marié, père d'une fille et accro de la dive bouteille, il avait pris l'habitude de rentrer tous les soirs dans un état de semi ébriété. De ce fait il respectait certaines règles de bienséance et essayait de respecter son entourage et particulièrement sa femme. Le soir des faits il avait forcé la dose. Il est donc rentré chez lui ne sachant presque pas où mettre les pieds. Complètement rond, il blasphémait et lançait des propos indécents et désobligeants ce qui a fait monter la colère de son épouse qui l'a blâmé pour ce comportement qui pourrait porter préjudice même à sa fille qui n'est pas habituée à ce genre de choses. Non content des remarques qui lui étaient faites par son épouse, il est entré dans une crise hystérique, cassant tout sur son passage. Jugeant que cela n'était pas suffisant il a décidé de tout incendier. Il a mis le feu dans un coin d'une chambre. Le feu s'est propagé partout atteignant le bois des portes et fenêtres. En voyant les flammes atteindre le plafond il s'est enfui de chez lui laissant sa femme et sa fille dans le désarroi. Elles ont été sauvées grâce à l'intervention des voisins qui sont arrivés à maîtriser l'incendie et éteindre le feu. La femme n'ayant pu admettre les agissements criminels de son mari, elle s'est dirigée illico au commissariat de police de la localité de Sned, dans le gouvernorat de Gafsa. Elle a déposé plainte contre son mari et a demandé à le poursuivre pénalement l'accusant de tentative de meurtre. Sa fille a confirmé la plainte de sa mère déclarant qu'elle a vu son père mettre le feu dans la maison. Des agents de la brigade d'intervention se sont rendus sur les lieux. Ils ont arrêté le mari. Interrogé il a reconnu les faits mettant cela sous l'emprise de l'alcool et la colère. Il a regretté son acte et a présenté des excuses à sa femme et sa fille. Le juge d'instruction chargé de l'affaire a décidé après son audition de le laisser en liberté provisoire. Il a donc comparu devant une chambre criminelle en liberté provisoire. Il a réitéré ses déclarations données lors de l'enquête préliminaire et a renouvelé ses excuses aux membres de sa famille. Le juge lui a fait remarquer que la peine prévue dans ce genre de délits pourrait atteindre la prison à perpétuité. La parole fut donnée par la suite à l'avocat de la défense qui a tenté de convaincre le juge que son client n'est pas habitué à ce genre de comportement et que le soir des faits il a forcé la dose ce qui a eu pour conséquence un écart de conduite très grave. Vu les excuses qu'il a présenté et la reprise d'une vie normale auprès des siens, l'avocat a prié le juge de lui infliger le minimum de peine possible. Après les délibérations, l'accusé a été reconnu coupable. Le juge lui a accordé les circonstances atténuantes et lui a infligé une peine de deux ans de prison ferme.