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Une pléthore de partis et c'est toujours le vide
Publié dans Le Temps le 16 - 05 - 2015

Les élections de 2014 ont départagé le paysage politique tunisien : quatre partis de droite se sont accaparé les premiers rangs du Parlement damant le pion aux partis de Gauche, aux centristes, aux destouriens. Formé par ces quatre partis et de quelques indépendants, le nouveau gouvernement, dirigé par Habib Essid, bénéficie d'un large consensus qui lui permet d'assurer ses fonctions aisément. C'est l'opposition qui s'est retrouvée sans vrai fondement ; un nombre de sièges assez limité et des divergences stratégiques bien profondes. Interrogés à plusieurs reprises sur le sort de cette opposition, ses dirigeants font entendre que tout reste intimement lié à l'avenir des deux grands partis majoritaires, en l'occurrence Ennhahda et Nidaa Tounes, qui ont, à leur tour, connu quelques crises après les élections. Au niveau du Parlement, le rapprochement des différents blocs de l'opposition semble être une mission impossible: le Front Populaire et le CPR sont des ennemis jurés, le Courant démocratique s'embourbe souvent avec des prises de position propres à lui, quant au parti Al Jomhouri, son unique siège l'handicape plus qu'il ne l'aide à se positionner.
A la lumière de ces faits, sept partis se disant centristes se sont réunis afin d'étudier la possibilité de former un seul bloc politique. Ainsi, Ettatakatol, Al Jomhouri, le parti du Travail Tunisien, le Courant démocratique, le Mouvement des Démocrates Socialistes, l'Alliance démocratique et le Mouvement du Peuple, envisagent de travailler sous un seul drapeau. Intitulé le front social-démocrate, cette coalition ambitionne à devenir une opposition sérieuse et effective qui tient à se projeter en tant qu'alternative aux prochaines élections, notamment les municipales. Depuis la première réunion officielle, les nouvelles de cette coalition se font de plus en plus rares. Les bruits qui courent insinuent que les dirigeants n'ont pas encore réussi à définir les traits de ce front et que les guerres de positionnement battent leur plein. Difficile de croire que cette initiative ne cache pas une tentative de camoufler le grand échec de ces partis dont certains d'entre eux ont plus de dix ans d'existence et une certaine expérience au pouvoir. De son côté, le Courant démocratique, dirigé par Mohamed Abbou, a annoncé que Farhat Rajhi, ancien ministre de l'Intérieur nommé au gouvernement Mohamed Ghannouchi, a rejoint le parti. Surnommé monsieur propre en 2011, Farhat Rajhi a pris l'initiative, à l'époque, de mettre à la porte plusieurs cadres du ministère de l'Intérieur. Une esquisse qui, selon plusieurs experts et hauts cadres sécuritaires, dont l'actuel secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, a contribué au chaos survenu au sein du ministère quelques mois après. Cela sans compter les déclarations du juge en 2011 qui ont mené à des troubles publics, des déclarations qui ont provoqué des poursuites judiciaires qui n'ont jamais abouti. Le retour de Rajhi a surpris l'opinion publique d'autant plus que le choix du parti était improbable.
Une autre annonce a été faite durant le week-end : la création d'un nouveau parti politique dont les dirigeants ne sont autres que l'ancien candidat à l'élection présidentielle Samir Abdelli, le journaliste Borhane Bsaïes ou encore l'ancien député d'Al Moubadara, Ahmed Saïdi. Le nom de Sadok Korbi, ex-ministre de l'Education sous le régime de Ben Ali, a également été évoqué. Le Mouvement de l'avenir de la Tunisie, le nom provisoire du parti, a pour objectif de combler le vide qu'ont laissé le Front Populaire, Ennahdha et Nidaa Tounes sur la scène politique tunisienne. Mehdi Mannaî, l'un des futurs dirigeants du parti, a indiqué que cette formation politique comprendra tous les courants politiques de la Gauche à l'islamisme. Une autre formation hétérogène donc qui s'attellera à décrocher une place au soleil dans une pléthore de partis plus inutiles les uns que les autres. Entre temps, le nom de l'ancien chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomaâ, continue à monter dans les différents sondages et baromètres politiques. Ce dernier, et après avoir quitté le palais de la Kasbah, a marqué une petite pause avant d'entamer des tournées internationales à travers lesquelles il a donné des conférences au sein de prestigieuses universités de renommées mondiales. En Tunisie, il n'a pas raté la dernière session de la Foire du livre et il s'est même entretenu avec quelques jeunes activistes de la société civile avec qui il a discuté des grandes réformes qu'attend la Tunisie. Sur sa page officielle, les comptes-rendus de ses différentes activités sont accessibles à tout le monde et les réactions sont des plus positives. Même s'il a affirmé ne pas être intéressé par la politique après son expérience à la Kasbah, son activité débordante signifie le contraire, puisque contrairement à ce qu'il a affirmé auparavant – en assurant qu'il passera la main pour se consacrer exclusivement à sa carrière et à sa famille – Mehdi Jomaâ suit minutieusement un plan de communication bien étudié qui lui permettra peut-être de se lancer officiellement au-devant de la scène politique.
En politique, il est fréquent de voir des coalitions se nouer et se dénouer dans l'ignorance de la réalité du pays. Cependant, en Tunisie, il existe une réelle crise des identités partisanes. Une crise qui empêche les structures politiques de se positionner correctement afin de pouvoir mener des combats équitables pour des objectifs servant l'intérêt général du pays. Pour le moment, toutes les formations que l'on voit naître ne sont que le fruit d'un égo démesuré n'ayant de fond que des règlements de compte interminables.


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