Entre stress et chaleur caniculaire, la première journée du Bac s'est déroulée dans de bonnes conditions. Ils étaient 133.250 candidats à passer hier l'épreuve de philosophie de la session principale du baccalauréat qui se poursuivra jusqu'au 10 juin 2015. Le nombre des candidats des établissements publics s'élève à 105.305 candidats contre 24.844 des établissements privés et 3090 candidats libres. Les candidats se répartissent selon les filières comme suit: 33.189 (section Lettres), 11.666 (section Math), 26.550 (Sciences expérimentale), 35.750 (Economie Gestion), 16.316 (Technique), 9.077 (Informatique) et 702 (Sport). Le nombre des centres d'examens s'élève à 560, celui de dépôt à 29, de distribution à 7 et de correction à 30. La surveillance des épreuves est assurée par 29 mille enseignants. Accompagné du ministre de l'Education Néji Jalloul, le chef du gouvernement, Habib Essid, qui s'est rendu hier matin au lycée Sadiki à Tunis, a déclaré que la réussite de l'organisation de l'épreuve du Baccalauréat « représente une réussite pour toute la société, élèves, parents et enseignants surtout dans la conjoncture actuelle ». Au cours de cette visite, Habib Essid a pris connaissance des conditions du démarrage des épreuves dans les salles d'examen au lycée Sadiki. Le chef du gouvernement s'est informé auprès d'un nombre d'enseignants et de candidats des préparatifs et des conditions du déroulement des épreuves. Les avis étaient mitigés. Samir et Jamel étaient les premiers à avoir terminé l'épreuve. Les deux candidats Bac Economie manifestaient de signes de joie. « L'épreuve de philo était abordable. Le texte de Jean Marie Legay « le modèle et l'expérience » ne pose pas de problème. Dans les sciences de la nature et de la vie, la modélisation s'est imposée comme l'instrument de base. Pourtant, la méthode expérimentale reste la référence épistémologique centrale de beaucoup de chercheurs. « La formulation des deux parties de l'épreuve était bonne », avoue Samia une scientifique. Cet avis est partagé par Nabil qui a pu s'en sortir. « C'est une épreuve accessible qui traite de la vérité, du bonheur et du modèle. J'espère avoir ma moyenne car j'ai bien répondu aux questions posées » . L'épreuve, toutes parties confondues, était accessible et claire. Pas de pièges et tous les candidats ont beaucoup apprécié son contenu. Ahmed candidat Bac Technique déclare en souriant que «l'épreuve de philo n'était pas compliquée. « Personnellement, j'ai bien décortiqué la deuxième partie sur la diversité des valeurs et la globalisation ». Pas de mauvaise surprise, non plus, pour les candidats des Sciences de l'Information et des Mathématiques qui manifestaient une certaine satisfaction quant aux sujets proposés. Un professeur de philo était sur les lieux au moment de la sortie des candidats et nous confirmait que les sujets proposés étaient à la portée de tous les candidats. Sauf que certains candidats se laissent influencer par les pronostics qu'ils se transmettent via le portable à la veille de l'examen et qui se révèlent faux le jour de l'examen. « Un bon élève, a-t-il ajouté, ne doit jamais se fier à ces pronostics, il est censé assimiler tout le programme pour éviter les mauvaises surprises ! Force est de constater que certains candidats, rassemblés en groupes devant le centre d'examen, ont préféré parler football que de discuter des sujets de l'épreuve qu'ils venaient de passer. C'est le cas des littéraires qui nous ont fourni des avis plutôt mitigés à propos de l'épreuve de philosophie qu'ils venaient de passer. C'est ce qui a été confirmé par Nadia: « L'épreuve de philo m'a semblé un peu dure, notamment en deuxième partie. Mais heureusement que le sujet sur l'Etat n'était pas compliqué ». Hédi qui refait l'année a su tirer son épingle du jeu. « En philo dit-il on reste tributaire de la correction. Grosso modo, il y a quelques difficultés, mais avec une bonne concentration, on peut s'en sortir avec le minimum de dégâts ! » A 14h30 la journée s'achevait sur la matière à option. Les candidats devaient passer l'épreuve de langue étrangère.