Or, ce qu'elle adorait en dehors d'Allah l'empêchait (d'être croyante) car elle faisait partie d'un peuple mécréant. On lui dit : "Entre dans le palais". Puis, quand elle le vit, elle le prit pour de l'eau profonde et elle se découvrit les jambes. Alors, [Salomon] lui dit : "Ceci est un palais pavé de cristal". - Elle dit : "Seigneur, je me suis fait du tort à moi-même : Je me soumets avec Salomon à Allah, Seigneur de l'univers ». (An-Naml –V 43 à 45) Ainsi , la reine de Saba s'est soumise à Allah le Seigneur de l'Univers. Notez bien qu'elle ne s'est pas soumise à Souleymane mais avec lui, à Dieu, comme il est explicitement énoncé dans le verset. Avec lui, cela sous-entend qu'elle le suivit de son propre gré après avoir été convaincu de la puissance divine et de l'unicité de Dieu. Elle avait fait preuve de sagesse, en suivant le chemin auquel l'a dirigée Souleymane. C'est ce que signifie dans le verset précité « je me soumets avec Souleymane ». Ce dernier a-t-il eu un ascendant sur elle ? Certes elle a été subjuguée par les dons surnaturels par lesquelles il se distinguait. Mais ce sont des dons Dieu l'a doté. Selon Nadia Charkaoui, auteure d'un ouvrage sur la reine deSaba en tant que modèle féminin de gouvernance (précité) la leçon à tirer de « l'histoire de la reine de Saba conteste les allégations de certaines personnes ayant un point de vue misogyne, qui refusent l'occupation féminine des postes de responsabilité politique pour la seule raison d'être une femme ». Le Saint Coran ne distingue pas entre les hommes et les femmes quant à la prise de responsabilité. Dieu a doté de raison tous les êtres humains, qu'ils soient du sexe féminin ou masculin. « Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable accomplissent la Salât, acquittent la Zakat et obéissent à Allah et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est Puissant et Sage ». (Attawbah V71) Par ailleurs le Saint Coran cite des femmes pieuses qu'Il a élues et auxquelles Il a réservé le Paradis. C'est le cas de l'épouse du Pharaon, et de Maryem, mère de Îssa. Certains exégètes affirment même que Maryeme est considérée comme une prophète, étant l'élue de Dieu, tel qu'il est énoncé dans le Saint Coran. La reine de Saba a choisi donc le chemin du monothéisme, et elle fut un exemple de sagesse selon le récit coranique car elle a reconnu ses torts et n'a pas laissé libre cours à son égo. Une reine de Saba qui était obéie et qui régnait sur un royaume considérable, reconnait que par son comportement, avant de se soumettre à l'unicité divine, elle avait fauté et nui par là même à son peuple et à elle-même « Je me suis fait du tort à moi-même » (verset précité) *Erratum Une erreur s'est glissée dans le tiragé précédent, dans le Hadith évoqué par Attabari concernant la reine de Saba, avec des mots manquants, et pour laquelle nous nous excusons auprès de nos lecteur et reproduisons le Hadith rectifié Selon un Hadithrapporte Attabari « les Djinn qui servaient Souleymane ayant eu peur que ce dernier épouse la reine Balkis lui ont prêté des pieds d'ânesse. Le prophète Salomon pour vérifier ces allégations mais aussi pour impressionner la reine Balkis et mettre à l'épreuve sa légendaire sagesse et intelligence la fit passer sur un dallage de verre si limpide, qui le prenant pour de l'eau, elle releva sa robe laissant entrevoir ses pieds et une partie de ses jambes. Le prophète Salomon rassuré, finit par épouser la reine Balkis ».