De l'eau a coulé sous les ponts... depuis. Pour en arriver là. Mais au fond, ce n'est pas si mal : deux jours d'école, et hop !, on alterne avec deux jours de vacances. Vu du ciel, c'est une autre perspective. La vérité, toute la vérité, et rien que la vérité, l'Ecole publique des fois, on a envie de lui tordre le coup. En variant la manière. Avec un raffinement dans la cruauté, à la mesure de l'immense déception qu'elle ne manque pas de générer à chaque fois. Ne demandez pas pourquoi : la liste est à rallonges. Celle des griefs bien sûr ! Bien entendu, la moitié pleine du verre... Qu'il faudra boire jusqu'à la lie. Toutes proportions gardées, car les exceptions existent. Mais cela relève généralement d'un miracle. La prise de conscience de nos désistements, de nos désaffections, et de nos manquements, à l'égard de l'institution scolaire, -est-il besoin de préciser, « publique »- contribuera-t-elle à impulser cette dynamique nécessaire, susceptible d'aboutir à un véritable changement, dans la manière de gérer l'immense chantier que constitue l'Education sous nos latitudes ? Pas besoin de préciser que c'est ce que nous appelons de tous nos vœux, avec l'espoir que les promesses ne resteront pas lettre morte... De telle sorte que chaque nouvelle génération, qui devra se coltiner l'Ecole publique intra-muros, n'aura pas à hériter du lourd passif, que nous lui aurons légué en la matière, à force de léthargie, et de renoncements, au point que nos enfants en soient arrivés à la prendre en dégoût, lorsque leurs parents, bien des décades avant eux, trouvaient les vacances trop longues. Et trop court le temps imparti à l'école. La nostalgie n'a rien à voir là-dedans... Revoyez vos classiques. Charlemagne, s'il débarquait ici aujourd'hui, jurerait sur sa propre tombe, qu'on ne l'y reprendrait plus...