Il arrive à diverses époques que l'irresponsabilité des uns et des autres avec un certain entêtement à persévérer dans l'erreur aboutisse à l'irréparable. Rien qu'à voir ce qui se passe au Moyen-Orient et comment l'Irak, la Syrie et le Yémen sont livrés à la décomposition par les puissances de ce globe et à leur tête les Etats-Unis d'Amérique pour s'en convaincre. Le monde arabe est déchiqueté par des stratèges mégalomanes et hystériques au nom de supports idéologiques totalement erronés et M. Obama qui n'a aucun remord d'avoir balancé la Syrie « despotique » selon lui de Bachar Al Assad dans les bras de l'obscurantisme médiéval et la barbarie de Daëch, persiste et signe avant-hier à l'ONU sans aucun état d'âme ni regret, rejoignant par là les « césars » surpuissants à travers l'Histoire de l'humanité qui veulent à tout prix imposer leur « Pax Romana » aux peuples écrasés de la terre et qui pointent en ce moment par millions aux portes de l'Europe ! Cette « leçon » que nous avons reçue en direct du Président américain du haut de la tribune des Nations Unies doit nous interpeller à plus d'un titre et à tous les niveaux. Notre Tunisie si fragile et si malmenée depuis la Révolution par le terrorisme et les « amis » de M.Obama et de l'Amérique, au Moyen-Orient, doit tout faire pour s'immuniser contre les « envahisseurs » des ténèbres ; Mais pour cela il faut à tout prix consolider le « Front intérieur » qui commence par la paix sociale et doit finir dans un attachement sans faille au patriotisme et à notre « tunisianité » millénaire depuis Carthage. M. Hassine Abassi, secrétaire général de la centrale syndicale historique, l'UGTT de Farhat Hached, a enfin compris qu'à côté de la mobilisation et de la revendication sociale, il faut aussi protéger le « capital Tunisie », sans laquelle toutes les « poules aux œufs d'or » ne peuvent survivre ni prospérer. Il vient de lancer un appel aux syndicats amis à travers le monde pour bouster la destination Tunisie et appeler à revisiter en masse notre pays pour sauver le tourisme des conséquences désastreuses des actes terroristes criminels de Sousse et du Bardo. L'initiative est donc louable, encore faut-il d'autres actes au niveau national pour apaiser les esprits et redynamiser la culture du travail, de l'effort et surtout de la finition et de la productivité. Le tourisme ne peut être sauvé que par la combinaison de trois vecteurs et supports majeurs : la sécurité intégrale et intraitable, l'environnement réhabilité et remis au niveau de l'excellence en nettoyant toutes nos villes, villages et plages de ce désastre écologique que la Tunisie n'arrive pas à maîtriser depuis la sacro-sainte « Révolution » et enfin, la paix sociale, l'arrêt des grèves sauvages et la discipline individuelle et collective que nous trouvons à titre d'exemple en Espagne notre amie, si proche et si performante. Allez en Andalousie ou sur les côtes de ce pays semblable en tout point au nôtre, et vous verrez des villes et des villages sculptés et perchés au milieu des fleurs et de la belle végétation avec « zéro pollution » et « zéro » déchets ménagers et solides. On a l'air de regarder et de contempler les « paradis andalous » reproduits par le malouf de la Rachidia. De véritables cartes postales ! Qu'est-ce qui empêche la Tunisie de faire et d'être comme l'Espagne ! Mme Salma Elloumi Rekik, la ministre mère « courage » de ce gouvernement devrait « photocopier », copier et scanner l'expérience éblouissante de l'Espagne ! Et dire que l'Espagne est une Monarchie ! Mais, avec une famille régnante proche du peuple et très aimée par ses citoyennes et citoyens. Cerise sur le gâteau le Roi Juan Carlos, la Reine Sofie et maintenant leur fils le Roi Filipe VI, sont très chanceux et l'Espagne avec. Le foot espagnol est le meilleur du monde, Raphaël Nadal, le roi du tennis et de Roland Garros, écrase la compétition sur le sable rouge de la terre battue et les cyclistes espagnols dominent les routes et les tours mondiaux. Alors qui oserait dire aujourd'hui que la « Monarchie » est dépassée ou mauvaise ! De fait, ce système comme tous les autres y compris celui républicain, peut être capable du meilleur comme du pire. Le tout est dans la bonne gouvernance et la qualité des hommes et des femmes qui sont au pouvoir et aussi de la culture des peuples qui émergent par le rationalisme et la volonté d'aller vers l'avant. S.M.Ben Ali, avait été aussi clairvoyant et aussi visionnaire que Bourguiba, et les grands bâtisseurs de la Tunisie moderne, nous serions en train de vivre un autre type de « Révolution », mieux adaptée aux exigences du peuple tunisien et de ses élites et leurs ambitions de coller au monde qui compte et non pas de subir la démagogie et les angoisses du retour à la décadence médiévale d'Orient ou celles des idéologies déclassées du siècle dernier. L'Espagne devrait nous inspirer au plus haut point pour le tourisme, la culture, l'industrie, l'agriculture et surtout l'environnement. Ceux qui aiment l'Espagne et qui s'intéressent à son système politique social et culturel je les renvoie au très beau livre de feu Louis de la Vilallonga « Le Roi » (édition Fixot 1994) et qui explique clairement et avec quelle maîtrise le passage de l'Espagne à la Démocratie politique et économique après le régime despotique de Franco, ainsi que le rôle déterminant du jeune Roi de l'époque Juan Carlos qui a su apaiser la société, tourner les pages, toutes les pages, sans aller à l'inquisition ni à la revanche malsaine contre ses anciens ennemis y compris le parti communiste espagnol qu'il a légalisé ! Oui Juan Carlos de Bourbon... un grand Roi de l'Espagne moderne ! K.G