La reconnaissance de l'importance des questions environnementales et la volonté de favoriser la participation du citoyen aux choses de la cité ont fait apparaître un concept nouveau : l'écocitoyenneté, réorientation consciente des actions quotidiennes afin d'y incorporer une dimension environnementale qui se fonde sur la reconnaissance d'une responsabilité de l'homme envers son milieu. Cependant un constat généralisé: dans l'espace public, l'incivisme des citoyens apparait flagrant en matière de respect de l'espace public et du dépôt des déchets solides partout dans l'espace de vie et les écosystèmes naturels (forêts- rivières...). A cela s'ajoute les problèmes liés à la collecte des déchets, au transport et à la gestion des décharges. Des investissements énormes sont réalisés pour l'amélioration du cadre de vie, mais les actes de vandalismes dans les jardins publics, la destruction des bacs à ordures et la propriété publique continue. Comme si l'espace commun est un espace non respecté. Le rôle des associations est primordial pour pallier à ces graves dérives et contribuer à changer le comportement. La sensibilisation des citoyens aux problèmes environnementaux s'est accrue de façon considérable au cours des dernières années suite à une grande diffusion de l'information sur l'état actuel de l'environnement et les dangers qui nous guettent si la situation n'est pas rectifiée. Jusqu'à maintenant les organismes gouvernementaux, les groupes écologiques et les scientifiques ont proposé de relever ce défi en visant à la fois les comportements dommageables pour l'environnement et en faisant la promotion de comportements écologiques durables. La plupart des stratégies proposées pour atteindre ces objectifs ont favorisé l'utilisation de facteurs externes contraignants (généralement introduits sous forme de nouvelles lois ou la modification de lois existantes) et ont fait ressortir les risques pour la santé associés à une détérioration des conditions de l'environnement. Dans le cadre du programme IEVP CT Bassin méditerranéen de l'Union européenne, le projet ILE met en œuvre une approche interculturelle liant formation et action de terrain au côté des collectivités locales dans le but de renforcer la mobilisation et les capacités de la société civile méditerranéenne dans le domaine du développement durable et de la démocratie locale et améliorer la reconnaissance du rôle de la société civile dans les politiques environnementales conduites sur les territoires méditerranéens. Comment la mobilisation des citoyens, en particulier des jeunes, peut permettre de renforcer l'efficacité des politiques de protection de l'environnement en Méditerranée ? Pourquoi et comment la coopération entre la société civile et les collectivités locales dans le domaine de la protection de l'environnement doit être améliorée tout autour du Bassin méditerranéen, et en particulier dans les pays du Sud ? Ces questions clés seront débattues au cours de l' Université Méditerranéenne de l'Ecocitoyenneté, pour deux journées de débats, d'échanges et de valorisation des initiatives locales en faveur de l'environnement en Méditerranée les 19 et 20 décembre 2015, à Hammamet en présence de nombreuses organisations du pourtour méditerranéen. Cette manifestation comme l'a précise Dr Salem Sahli, Secrétaire général de l'Association d'éducation relative à l'environnement viendra clore deux années d'activités du projet ILE, et lancera officiellement le réseau ILE, plate-forme méditerranéenne de la société civile locale mobilisée pour l'environnement. « Cette université est organisée par l'Association d'éducation relative à l'environnement d'Hammamet (AERE) et l'Union APARE-CME dans le cadre du projet « Initiatives locales pour l'environnement en Méditerranée . Elle réunira plus de 100 participants, représentants de la société civile, de la jeunesse et des autorités locales des pays partenaires (Tunisie – Liban – Grèce – Italie – France), ainsi que du Maroc, d'Algérie, du Portugal et d'Espagne. La première journée sera consacrée à l'élaboration de la charte et le programme d'actions du réseau par les associations du réseau, leurs partenaires et les jeunes. La deuxième journée comportera trois tables-rondes pour débattre des enjeux de l'écocitoyenneté en Méditerranée : la coopération de la société civile avec les autorités locales, la mobilisation citoyenne et les défis liés aux changements climatiques. Un Forum des Initiatives locales sera organisé avec présentation par les organisations participantes de projets ou initiatives concrètes en faveur de l'environnement et de l'écocitoyenneté sur un large panel de thèmes (gestion de l'eau, milieu marin, éco-consommation, agriculture, changements climatiques...) sous la forme de vidéos, expositions, démonstration d'outils pédagogiques, témoignages... Plusieurs axes de réflexion sont proposés: Comment traduire, d'abord, la sensibilité environnementale dans l'action quotidienne et concrète de chacun ? Quels sont, ensuite, les apports des recherches et des expériences de terrain dans le développement de l'écocitoyenneté ? Quelles synergies construire, enfin, entre projets scientifiques ou associatifs, initiatives publiques et volonté politique et quels partenariats établir entre savoirs et facteurs externes contraignants (généralement introduits sous formes de nouvelles lois ou la modification de lois existantes) et ont fait ressortir les risques pour la santé associés à une détérioration des conditions de l'environnement. Dans le cadre du programme IEVP CT Bassin méditerranéen de l'Union européenne, le projet ILE met en œuvre une approche interculturelle liant formation et action de terrain au côté des collectivités locales dans le but de renforcer la mobilisation et les capacités de la société civile méditerranéenne dans le domaine du développement académiques et acquis de l'expérience »