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Les grandes affaires de l'époque coloniale (suite) Lutte et solidarité : Hammi, Gnaoui, Finidori et les autres....
Publié dans Le Temps le 04 - 03 - 2016

Dans cette rubrique nous parlerons des procès célèbres qui ont défrayé la chronique et marqué l'histoire de la Tunisie.
Certains procès durant la période coloniale, donnent une idée sur la justice à deux vitesses, et la pratique des deux poids deux mesures. A l'aube de l'indépendance, les procès resté dans la mémoire collective, sont en majorité d'ordre politique.
Enfin les affaires célèbres sous Ben Ali ont été marquées par l'absence flagrante des conditions d'un procès équitable, avec une violation notoire des droits de l'Homme, consacrés pourtant dans la Constitution de 1959.
Le syndicalisme en Tunisie naquit et se développa dans des contextes particuliers et dans un climat plutôt favorable: la Confédération générale tunisienne du travail (UGTT) de Mohamed Ali El-Hammi en 1925 avec la fin de la 1ère guerre et l'arrivée du Cartel des gauches en France; la seconde CGTT de Belgacem El-Gnaoui en 1937 avec d'une part la levée, en 1932, des nombreuses restrictions à l'action syndicale et de l'autre l'arrivée du Front populaire en France et de l'UTT en 1946, avec la fin de la 2e guerre.
La CGTT de Mohamed Ali El-Hammi avait cependant eu le soutien de la CGTU qui scissionne de la CGT en 1922. C'est en raison du comportement de l'Union départemental de la CGT vis-à-vis des grèves déclenchées par les dockers tunisiens à Tunis et à Bizerte que fut créée la CGTT, tunisienne comme son nom l'indique, soutenue par les syndicalistes révolutionnaires français de la CGTU. D'ailleurs ils subirent en même temps la répression des autorités coloniales. Après Robert Louzon, condamné à 6 mois de prison puis expulsé de Tunisie, ce sera au tour de Jean-Paul Finidori d'être condamné, en même temps que Mohamed Ali et Mokhtar Ayari à dix ans de bannissement.
Né le 2 mars 1890 à Figari (Corse), fils d'un laboureur. Comptable, en 1922 employé de la municipalité de Tunis. Membre de la C.G.T.U. et de la Fédération de Tunisie du P.C. (S.F.I.C). La Fédération communiste de Tunisie était issue du ralliement à la IIIe Internationale de la majorité de l'ancienne Fédération socialiste et de syndicalistes. A la différence des Fédérations communistes d'Algérie, la Fédération de Tunisie exprima aussitôt son adhésion au mot d'ordre d'indépendance des colonies, s'employa à l'arabisation du Parti, prit en compte la question nationale comme en témoignent les articles du jeune lycéen puis étudiant Maurice Raimbault , dans le journal devenu l'organe communiste qu'était L'Avenir social. C'est pour avoir lancé une presse communiste en langue arabe et soutenu la cause nationale tunisienne que Robert Louzon fut emprisonné, condamné et expulsé de Tunisie en août 1922.
C'est Jean-Paul Finidori qui apparaissait comme son second et, parce que Français, qui lui succéda comme gérant de L'Avenir social; il assura aussi le secrétariat de la Fédération communiste. Son activité militante s'exerça non seulement en tant que responsable communiste, ce qui lui valut déjà d'être révoqué de son emploi municipal et il dut alors travailler comme employé comptable chez un représentant de commerce, mais Jean-Paul Finidori se trouva également amené à soutenir les mouvements de grèves dans des entreprises proches de Bizerte en août et septembre 1924 comme celles de Tunis en août et septembre également et de sa banlieue sud en janvier 1925 et plus encore à prendre part à la naissance et au développement d'un syndicalisme tunisien : Confédération générale des Travailleurs tunisiens (C.G.T.T.) animée par les communistes et dirigée par Mohamed Ali, secrétaire général.
Ce soutien au premier syndicalisme tunisien et sa responsabilité de gérant de L'Avenir social valurent à J.-P. Finidori plusieurs condamnations : un an de prison pour écrits outrageant le Résident général, deux ans pour provocation de militaires à la désobéissance, deux ans et demi pour atteinte au pouvoir de la République française en Tunisie. Mais les condamnations s'accumulèrent pour mettre fin à son action en Tunisie ; arrêté avec les syndicalistes tunisiens en février 1925 pour complot contre la sûreté intérieure de l'Etat, il fut jugé à Tunis en novembre 1925 et condamné à dix ans de bannissement. Le procureur de la République disait dans son réquisitoire : « le plus coupable, c'est Finidori, le traître français dont le but était le massacre de ses compatriotes ».
A la suite de son bannissement et après sa rupture avec le P.C. Finidori vint à Paris sous un faux nom, se prononça pour l'indépendance du syndicalisme (cf. Le Cri du Peuple) et rejoignit Robert Louzon et l'équipe de La Révolution Prolétarienne; il appartint au « noyau » de cette revue, y collabora, publiant notamment en 1938 une étude sur la Tunisie, après la répression du mouvement national du 9 avril 1938. Il avait appartenu en juillet 1935 au comité provisoire d'organisation de la Conférence nationale de Saint-Denis contre la guerre, qui siégea les 10 et 11 août.
J.-P. Finidori appartint au comité syndical de 1946 à 1948 puis de 1952 à 1955. Il fut trésorier du syndicat de 1952 à 1954 et trésorier adjoint en 1955.


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