Une fois les élections du nouvel exécutif de la FTF, terminées, la bande à Wadii El Jeri doit s'atteler à la tâche de donner un nouveau souffle à notre football, à travers une stratégie susceptible de lui assurer le maximum de garanties pour le moyen et le long-terme. A notre avis, la priorité des priorités de la nouvelle équipe fédérale est de dénicher les solutions requises en vue de restaurer la confiance dans le milieu footballistique. En effet, une des raisons qui ont porté tant de préjudices à notre football réside dans cette crise de confiance qui a déclenché justement cette ambiance malsaine entachée d'animosité et de mépris, entre les parties composantes. Il suffit de traiter tous les clubs, sans exception, sur un pied d'égalité, d'appliquer strictement les règlements, de veiller à la bonne marche de la compétition, d'arrêter le calendrier, avec un esprit cartésien et de frapper sans pitié, ceux qui dérivent à la règle (arbitres, joueurs, entraîneurs, responsables, public), et sans faire la moindre concession, pour que tout marche à merveille. En optant pour une telle démarche, l'instance fédérale aura frappé d'une pierre, deux coups : d'abord, elle récupérera son prestige et son aura, et puis, elle dissipera cette atmosphère de doutes et de suspicions, à telle enseigne que les émissions sportives se sont transformées généralement, en espaces de règlements de compte, de mépris, d'insultes où tout un chacun en profite pour « démontrer sa force ». Ceci dénote, bien entendu, d'un degré trés bas de maturité, de sagesse, de fair-play ,de civisme, d'instruction et de culture, mais, il faut dire qu'on en a vraiment marre. Bien sûr, la restauration de cette confiance tant convoitée, n'est pas uniquement l'affaire de la Fédération, car, il va sans dire que les clubs assument une part non-négligeable, dans la détérioration de la situation. Il suffit d'une faute d'appréciation de l'arbitre même pour une touche, on un coup-franc anodin, pour que tous ceux qui sont sur le banc (responsables, remplaçants et staff technique) envahissent le terrain, pour intimider l'homme en noir, en proférant injures et menaces. Une fois conditionné par ce comportement, l'arbitre finit par perdre les pédales, en accumulant les erreurs, pour tomber finalement dans le recollage ! Tout cela, pourquoi ? Simple : tout le monde veut gagner, tout le monde veut remporter le championnat ! Ridicule ! Or, au lieu de s'abriter derrière les erreurs arbitrales pour justifier ses faiblesses et ses carences, les clubs – tous les clubs sans exception – se sont-ils posés, un jour, les questions suivantes lors des A.G. annuelles : - Où est le bilan, au niveau de la formation des jeunes ? - Où est le bilan du Centre de Formation ? - Qui sont les jeunes talents qui pourraient être promus chez les seniors ? - Les formateurs ont-ils les qualités requises pour encadrer les jeunes et affuter leurs talents ? A ma connaissance, ce genre de questions n'ont jamais flirté l'esprit des responsables des clubs. Ces derniers, obnubilés par les résultats immédiats ,ne sont préoccupés que par l'équipe seniors qui absorbe presque le tiers du budget ( !). Injuste ! Fermons la parenthèse et revenons à la FTF qui saura tirer son épingle du jeu, en faisant preuve de loyauté, de droiture et de fermeté. Il s'agit d'un examen pour la bande à El Jeri, un examen semé d'embuches, certes, mais, en assumant ses responsabilités avec courage, elle ne devra pas avoir froid aux yeux devant quiconque. Mieux encore, elle bénéficiera de l'unanimité des gens intègres et jouira de leur respect, allusion faite aux désintéressés, ceux qui aiment le football uniquement pour le football !!