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Une passerelle tunisienne entre l'Europe et le monde arabe
Publié dans Le Temps le 30 - 07 - 2016

Depuis le 26 juillet, des artistes européens et arabes se sont donné rendez-vous pour le forum de Maharès qui voit cette année la participation de l'Unesco. Oeuvres monumentales, ateliers et débats sont à l'ordre du jour jusqu'au 31 juillet. Maharès continue à surprendre et les festivals d'été sont aussi des laboratoires comme le démontre cette session qui a transformé une ville entière en atelier d'art...
Vingt-neuf ans après, le rêve de Youssef Rekik est toujours vivant... La ville de Maharès à mi-chemin entre Sfax et Gabès continue en effet à abriter un festival international d'arts plastiques qui, à sa manière, a été le précurseur de plusieurs manifestations de Street-Art en Tunisie. Car même si les moyens ne sont pas comparables, le Djerbahood ainsi que plusieurs ateliers urbains s'inspirent de la démarche du festival de Maharès et de la manière dont il est parvenu à installer l'art au coeur de la ville.
Une ville d'art qui a inspiré Djerbahood et d'autres initiatives contemporaines
Il suffit de traverser cette paisible bourgade côtière pour s'en rendre compte. Tout au long de la route, des oeuvres d'art iconoclastes jalonnent la plage et interpellent passants et voyageurs. Même si elles peuvent sembler abandonnés à leur destin, dans un état relativement fanè, ces oeuvres n'en sont pas moins là, sous les regards, semblant nous dire que les vertus de l'art resteront toujours essentielles.
Artiste généreux, animateur culturel à ses heures, Youssef Rekik a voulu ce festival de toutes ses forces. De son vivant, il était parvenu à donner une dimension grandiose à cette manifestation qui, très vite, parviendra à brasser des artistes de tous les continents qui ont répondu présents à cette invitation de donner à Maharès le profil d'une ville d'art.
Cette édition 2016 ne déroge pas à la régle et réunit des artistes de nombreux pays arabes et européens. C'est d'ailleurs l'une des originalités de ce festival que de réunir et amalgamer dans le même espace les artistes arabes et ceux d'Europe. De fait, ce festival fonctionne aussi comme un laboratoire euro-arabe des arts plastiques et c'est ce qui donne à Maharès la singularité de son identité internationale.
De par le monde, il n'existe pas de festival ou d'espace de rencontre permanent qui permette aux artistes arabes et européens de confronter leurs expériences, interroger leurs pratiques, conjuguer leurs visions. Le festival de Maharès effectue ce travail grâce à la dimension intellectuelle et de recherche qui le caractérisent.
17 pays participants pour un incontournable forum euro-arabe
Ce fait n'a d'ailleurs pas échappé aux décideurs de l'Unesco qui, cette année, ont inscrit leur présence au festival sur un double plan. D'une part, une importante délégation participe au rendez-vous de Maharès sous la bannière de l'Association internationale des Arts plastiques (AIAP), un organisme officiel lié à cette structure internationale. D'autre part, l'AIAP organise une rencontre internationale aujourd'hui 30 juillet pour se pencher sur l'état des lieux et les perspectives de coopération entre cette institution et les pays arabes.
Cette rencontre souligne bien que désormais, le festival de Maharès pourrait approfondir cette vocation d'espace de rencontre des artistes arabes avec ceux d'autres régions. Ce forum euro-arabe qui a vu le jour du côté de cette ville du sud tunisien est un acquis précieux qu'il s'agit de préserver et de consolider.
Au moins dix-sept pays participent à cette 29ème édition du festival de Maharès. Si les Européens sont représentés par la France, l'Italie et le Royaume-Uni, les pays d'Afrique du nord sont tous présents alors que le Machreq et le Golfe arabe comptent aussi plusieurs artistes. Il est rare que des artistes de Oman ou du Bahrein se retrouvent dans le même cadre que des artistes maghrébins ou européens et le fait que Maharès rende ces rencontres possibles est un aspect qu'il faut cultiver.
Ainsi, depuis le 26 juillet dernier, les rencontres se succédent et les créations monumentales sont à l'ordre du jour. Alors que les artistes se sont disséminés dans la ville pour y réaliser leurs travaux, plusieurs ateliers et tribunes se sont déroulés simultanément.
Une grande rencontre a été initiée pour débattre des arts plastiques dans le monde arabe; Consacrée à l'art contemporain, cette rencontre animée par Sami Ben Ameur s'achèvera aujourd'hui après deux jours de travaux. A tout le moins, elle aura servi à souligner la similitude des expériences et aussi de nombreuses convergences esthétiques.
Une ville investie par les rêves des artistes et les rires des enfants
La dimension pédagogique et ludique du festival a aussi pris la forme de nombreux ateliers d'initiation dans les domaines de la peinture, la calligraphie ou la mosaïque. Cette manière de diffusr la pratique artistique a rencontré un grand succès et donné son air de fête à une ville investie par les rêves des artistes et les rires des enfants.
Plus largement, cette session intitulée "Maharès atelier de la création arabe contemporaine" aura tenu toutes ses promesses et devrait s'achever demain 31 juillet. Au programme de la clôture, la musique et la poésie seront à l'honneur avec la participation de Samir Agrebi et de Moncef Mezghani.
Festive, la clôture sera l'occasion de remettre aux participants des médailles commémoratives et aussi récompenser les travaux réalisés en ateliers. D'ailleurs, ces travaux seront exposés dans la galerie qui porte le nom de Youssef Rekik.
Le rideau tombera alors sur cette 29ème édition et l'attente des retrouvailles pourra commencer avec à l'horiqon une trentième session qui ne manquera pas d'affirmer la position centrale du festival de Maharès dans le paysage contemporain des arts plastiques dans le monde arabe. Ce n'est qu'un au revoir...


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