Etrange comportement de Benyamin Netanyahu vis-à-vis d'un pays qui parraine l'Etat hébreu, l'alimente en fonds et en armes et le porte à bout de bras. Sans les Etats-Unis, Israël n'aurait été qu'un pays sans grande envergure. N'oublions pas que l'Europe n'avait soutenu sa création, que pour apaiser sa conscience après l'Holocauste. Ce fut donc un appui assez mitigé. Il a fallu que l'Amérique pèse progressivement de tout son poids pour qu'Israël devienne un pays qui fait la pluie et le beau temps au plan régional comme au plan international. De Gaulle n'avait-il pas tenu à l'égard d'Israël, des propos qui lui auraient valu aujourd'hui les pires ennuis. Obama essaie de secouer le cocotier. Mais il n'en prend pas moins soin de s'appuyer sur des textes qui lui assurent une certaine légitimité internationale. Cela va des résolutions onusiennes sur le partage de la Palestine aux documents de la Feuille de route, ou aux recommandations de la conférence d'Annapolis. Mais le président actuel va encore plus loin. En profondeur, son approche est appelée à contribuer à réparer un tort criant infligé à un peuple sous occupation. Mais aussi il entend sauver Israël de lui-même, des démons de la violence qui le rongent, des ambitions mégalomanes qui le tourmentent. Car, depuis un certain temps, l'Etat hébreu ne jouit plus de l'image du doux agneau mené aux abattoirs. L'on a eu comme illustration significative, la récente prise de position du Chef de la Chrétienté, le Pape Benoît XVI.