Benyamin Netanyahu est actuellement l'hôte du président américain. Mais peu de gens s'attendent à un résultat qui donnerait une impulsion au processus de paix au Proche-Orient. Les deux hommes, en effet, ont chacun une vision propre à lui sur le règlement du conflit. Deux visions diamétralement opposées. La thèse de Barack Obama, qui a été d'ailleurs déjà évoquée par l'ancien président G. Bush à la conférence d'Annapolis il y a un an et demi, parle de la création d'un Etat palestinien cohabitant avec l'Etat d'Israël dans la paix et la concorde. Obama reprend donc une idée qui avait eu le malheur d'avoir déplu au lobby israélien. Le président américain a déterré l'idée pour lui donner une seconde jeunesse, encouragé en cela par la perte de crédit enregistré par Israël auprès de l'opinion publique internationale. La récente visite du Pape Benoît XVI dans la région corrobore, si besoin en est, cette chute de la côte de popularité. Il a en effet parlé du droit des Palestiniens à construire un Etat sur la terre de leurs ancêtres. Ces propos, rappelons-le, ont été tenus par le chef d'une communauté chrétienne forte d'un milliard de fidèles. Cette formule a ainsi le mérite de sauvegarder les intérêts de l'Amérique qui ne peuvent pas prospérer dans une région fortement tourmentée. A cela Tel-Aviv oppose une approche qui noie le poisson dans l'eau. Une espèce de mixture où il n'est question que d'économie, de complémentarité et autres blablablas. C'est dire donc, qu'actuellement la thèse des 2 Etats n'a aucune chance d'être appliquée. En attendant des jours meilleurs dont l'avènement ne saurait tarder.