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M. Karim Ben Rejeb de la banque américaine J.P. Morgan
Publié dans L'expert le 29 - 06 - 2009

Le président américain a promis de consolider la régulation financière aux Etats-Unis. Puisque vous exercez dans une banque américaine, avez-vous remarqué de véritables changements sur le terrain, ou il s'agit encore de simples promesses ?
Sur le terrain il y a des changements. Des mesures de règlementation ont été prises par le Fed et par le Trésor américain pour réguler les banques d'investissement américaines. Des règles prudentielles ont été également posées. Il y a les injections de capitaux et les garanties d'actifs qui ont été accordées aux banques, en particulier dans le cadre du programme TARP dont le montant s'élève à 700 milliards de dollars américains, et qui n'ont pas été sans contrepartie. C'est-à-dire l'injection de capital nécessitait la mise en œuvre d'un certain nombre de règles - transparence, limitation des rémunérations… - qui sont à même d'éviter les excès qui ont abouti à cette crise.
Je pense que ce sont des mesures concrètes qui ont été prises pour renforcer le système financier américain et le système financier international par conséquent.
Peut-on aller jusqu'à affirmer qu'il y a eu des changements profonds dans le capitalisme financier ?
Le capitalisme en tant que système économique n'est pas mort. Les règles vont probablement évoluer mais le capitalisme restera sans doute le modèle de référence. Ce qui change aujourd'hui c'est l'encadrement du capitalisme, à savoir un rôle de régulation et de supervision qui est accru. Là également, il ne faut pas basculer dans le dirigisme. Je pense que le monde – du moins le monde développé – est d'accord sur ce principe. Cela étant, il faut être conscient que l'intervention publique n'est pas sans coût. En fait, ce n'est pas parce que le système financier est aujourd'hui probablement sauvé et qu'on a commencé à sentir des prémisses de stabilisation, grâce à l'injection massive de fonds publics, que le mode de fonctionnement interventionniste devrait perdurer. Par cette injection massive, il faut le dire, on est entrain d'hypothéquer la croissance future. Celle-ci va être ralentie par les montants d'endettement élevés. C'est un aspect parmi d'autres. Aujourd'hui il faudra certes une dose de régulation, mais après il faut trouver un bon dosage entre interventionnisme et libre marché, entre investissement public et investissement privé, pour revenir à un système capitaliste qui fonctionne correctement. Une dose d'éthique dans le capitalisme ne serait pas également en trop.
Les banques américaines se montrent en général réticentes, voire méfiantes, à l'égard de cette volonté de renforcer la régulation financière. Les importantes capacités de lobbying dont disposent ces institutions bancaires vont-elles pouvoir freiner, du moins atténuer, le cycle des réformes ?
Je crois que les banques américaines sont plus humbles aujourd'hui et réalisent les erreurs qu'elles ont commises. Je ne vais pas mettre toutes les banques dans le même sac, par ce qu'il y a des banques qui ont fait des erreurs que les autres n'ont pas faites. Mais, en général, disons que le secteur financier américain s'est remis en question et est conscient du fait qu'il a besoin de la régulation et du support public pour assainir le système financier. Ceci étant dit, la question aujourd'hui se rapporte au timing et au dosage de l'intervention publique. A partir de là, il y a une question qui n'est pas uniquement liée au système financier mais à toute l'économie : à quel moment il faudra commencer à donner une inflexion à cette politique d'intervention publique extrêmement élevée pour permettre au marché de fonctionner d'une manière normale. Je pense que les banques américaines ont cette même réflexion à propos du système financier.
En tant que compétence tunisienne qui exerce dans un établissement bancaire de renommée, comment la Tunisie est-elle perçue sur la place financière internationale ?
La Tunisie est présente sur le marché des capitaux internationaux depuis une quinzaine d'années et jouit d'un positionnement perçu comme étant stable. Cela se voit dans la notation de crédit qui est un « BBB » avec une perspective stable. Maintenant la Tunisie est également perçue comme étant un acteur économique qui a un potentiel de croissance et qui a des politiques financières, monétaires et budgétaire prudentes. Pour autant, la compétition accrue sur les marchés des capitaux internationaux dans un contexte marqué par l'explosion des besoins de financements publics ne sera pas sans impacts sur les conditions de financement de la Tunisie sur les marchés internationaux. Il faudra également faire attention aux ratios d'endettement publics, en particulier dans le contexte actuel. Je voudrais aussi ajouter que dans un contexte international incertain marqué par la recomposition du système financier mondial, J.P. Morgan souhaite capitaliser sur la solidité de son bilan et sa notoriété pour investir dans les marchés à haut potentiel que nous avons identifiés et dont la Tunisie fait partie. Notre intention est d'établir une relation pérenne avec les secteurs publics et privés tunisiens afin d'accompagner le développement du pays sur le long terme et d'apporter notre expertise de banque d'affaires avec une forte présence sur les marchés des capitaux et une position leader dans l'exécution de transactions stratégiques de Fusions et Acquisitions. J'essaie personnellement de faire partie de cet effort, comme en témoigne ma présence aujourd'hui.


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