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Première conférence méditerranéenne sur les approches critiques en comptabilité et finance
Publié dans L'expert le 13 - 07 - 2009

Deux journées d'études, d'analyses et de débats et d'échange fructueux d'idées entre académiciens, enseignants, chercheurs et professionnels de la finance et des techniques bancaire, ont permis, à l'occasion de la première conférence méditerranéenne sur les approches critiques en comptabilité et finance, de proposer de nouvelles idées et d'ouvrir de nouvelles pistes pour échafauder les différents scénarios de sortie de crise et de se prémunir contre toute éventuelle crise financière.
A ce niveau, il est significatif que cette manifestation soit organisée par la Fédération du RCD des banques et assurances et tenue avec le soutien du Président de la République. En effet, les participants à cette conférence ont appelé à la clôture de leurs travaux à mettre en exergue la nécessité de coopération entre les académiciens et les professionnels pour valoriser les recherches académiques et les rendre applicables dans le milieu professionnel.
M. Moncef Hergli, secrétaire d'Etat chargé de la privatisation a clôturé cette manifestation. Lors de son allocution, il a mis l'accent sur la nécessité de mettre en place des mécanismes chargés de rationaliser les marchés et l'activité des intervenants.
A ce niveau, il s'agit de procéder au renforcement de la coordination entre les différentes autorités de contrôle du système financier. «A notre avis, les banques centrales ne sauraient aujourd'hui se désintéresser de l'évolution des prix des actifs d'autant que le comportement des agents consommateurs est profondément dépendant de l'évolution des actifs boursiers et que la valeur des collatéraux a une incidence directe sur le volume du crédit à la consommation et, partant sur l'activité économique» a affirmé M. Hergli.
Néanmoins, la recherche d'un cadre d'analyse des crises financières conduit à cerner l'étiologie de ces crises dans les fragilités des systèmes financiers. Le scénario de la crise actuelle impose une remise en cause du système financier international actuel, ainsi que les pratiques, auparavant, tolérées.
C'est ainsi que les participants à cette conférence ont souligné que la crise financière actuelle a laissé entrevoir les limites du système financier mondial qui connait une crise structurelle nécessitant une réforme du système financier actuel. A cet égard, il est à noter que la crise financière actuelle a connu un traitement symptomatique. Des techniques de sauvetage surviendront tant qu'on n'a pas maîtrisé l'origine de ces crises cycliques.
Est-ce une révolution? Est-ce une réforme et la naissance d'un capitalisme de plus en plus éthique orienté et axé sur l'homme.
Cela a constitué le fond de la trame des recommandations des travaux de cette conférence. Dans cette optique et compte tenu des crises cycliques et systémiques, les recommandations présentées lors de la clôture des travaux, devaient prendre en considération les besoins de dynamiser l'économie et de réguler les activités financières, comme l'a signalé M. Hergli appelant à mette l'accent sur les investissements générateurs de richesses et créateurs d'emplois.
Il est donc clair, que la conjonction des efforts s'impose pour mettre les universitaires et les professionnels sur la même longueur d'onde pour soutenir l'effort des politiques qui essayent au jour le jour de répondre aux attentes de leurs sociétés et de trouver les solutions face aux interrogations qui préoccupent la majorité du globe.
Dans cette optique, une nouvelle architecture financière s'impose. La question n'est pas de chercher à incriminer l'inefficacité du système de couverture des risques du marché en tant que source de prolifération des produits financiers risqués. De même la question n'est pas de chercher à incriminer les marchés des titres, car quand il n'y a plus de gains à engranger par suite de la détention de tel ou de tel actif, la décision de chercher à le convertir rapidement contre de la liquidité a toujours accompagné les moments de crise allant jusqu'à générer un climat de véritable panique qui finit par mettre tous les opérateurs à genou à l'image de la crise des années 30.
«Les supputations ne finiront jamais», chacune apporte son lot de préjugés, d'interrogations, voire d'explications. Le temps n'est plus à l'analyse de la nature des bulles spéculatives ni à déchiffrer leur nombre, comme il n'est plus temps à chercher à expliquer la rationalité comme l'irrationalité des marchés comme celles des agents, dont les comportements ont, certes amplifiés la crise financière actuelle» affirme M. Hergli.
Il s'agit donc de chercher les voies de sortie. Ces voies, comme l'a annoncé M. Hergli, sont de deux types à l'instar des voies de la relance de l'économie et les voies de la réorganisation-régulation financière!
En somme, les débats continueront d'animer les cercles de réflexions et les analyses continueront à exister. Mais, il est utile de noter que cette première conférence méditerranéenne fut la première en son genre dont la technicité, l'intelligence et le dynamisme sont allés de pair avec le haut niveau des intervenants ainsi que la qualité de l'organisation, qui a incombé à Mme Leïla Kanoun, secrétaire générale de la Fédération du RCD des banques et des assurances.


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