Plusieurs secteurs constituent, actuellement, le point d'intérêt de l'Etat tunisien, et ce, dans le but d'atteindre l'objectif primordial: il s'agit d'augmenter le taux de croissance de 4% aux prix constants, d'ici 2010, contre 3% en 2009. Le schéma de développement pour 2010 se propose de créer 70 mille emplois contre 57 mille prévus en 2009, soit 83% des demandes additionnelles. Il propose, également, de réaliser un taux d'inflation de 3,3% par rapport à 3,5% en 2009. Parmi les secteurs d'intérêt, on cite celui de l'industrie, des services et des exportations. Il s'agit des filières du textile-habillement, cuir et chaussures, industries mécaniques et électriques et du textile. En fait, l'industrie croîtra au taux de 2,7% contre une baisse de moins de 6% en 2009. Les services atteindront 6,4% par rapport à 5,5% pendant l'année en cours. Quant au deuxième secteur, c'est la performance attendue des activités à forte composante de savoir, et dont la part dans le PIB sera portée de 24,8% en 2009 à 25,9% en 2010. Pour le troisième secteur, il s'agit de la croissance de la demande ou même de la consommation dont le revenu par tête d'habitant sera amélioré pour atteindre 5.504,4 dinars par rapport à 5.142,4 en 2009. En ce qui concerne la productivité totale des facteurs de production, notamment l'utilisation des technologies de l'information et de la communication, le développement des ressources humaines, la créativité, la maintenance et l'amélioration du taux d'encadrement, il est prévu de les exploiter au mieux. Il est, de même, prévu d'augmenter l'épargne nationale dans la création des richesses, et dont la part dans le produit national disponible devrait croître au taux de 23,3% contre 23,1% en 2009. Pour le commerce extérieur, il continuera à contribuer à la croissance. Les exportations et les importations des biens et services croîtront aux taux de 8,2%. Ainsi, l'accroissement des exportations est justifié par la reprise des industries mécaniques et électriques (+10%), le textile-habillement-cuir et chaussures (+6%), ainsi que le tourisme (+8%). Dans le même cadre, les importations sont justifiées par la couverture des besoins de la production en matières premières et équipements, surtout les équipements énergétiques qui augmenteront de 17%. Du côté de l'investissement, son volume atteindra, en 2010, 15.226 MD, soit 26,5% du PIB. En dernier lieu, le budget de l'Etat pour 2010, estimé à 18.335 MD, soit 31,8% du PIB, sera financé à hauteur de 77,3% par les ressources propres et le reste par des emprunts. Cela permettra de maintenir le déficit budgétaire de 3,6% et le taux d'endettement public baissera jusqu'à 47% du PIB. Toutefois, les ressources de financement extérieur seront de 4.471,6 MD contre 5.443,8 MD en 2009. Le taux d'endettement extérieur par rapport au revenu national disponible s'élèvera à 39,5% contre 41,5% à la fin 2009.