Depuis quelques années, le domaine de l'environnement en Tunisie a enregistré des progrès remarquables, suite aux différentes mesures prises par le Chef de l'Etat en la matière, ce qui a fait bénéficié bon nombre de diplômés du supérieur d'une nouvelle vague de création d'emplois, et stimulant par la même, une augmentation de l'investissement dans ce domaine. En tant que pays émergent, la Tunisie est parmi les tous premiers pays de l'Afrique et du monde Arabe à avoir mis en place une politique et des programmes ambitieux depuis la fin des années 80. A cela la Tunisie consacre 1,2% de son PIB aux investissements de protection de l'environnement. Au cours de la période 2007-2012, près de 1.700 Millions de Dinars, soit 1.100 Millions d'euros, seront réservés aux investissements dans le domaine de l'environnement. Le secteur privé est convié à participer à ce programme ambitieux d'investissement. Le volume des investissements alloués au secteur de l'environnement en Tunisie s'élève à 4,6 milliards de dinars (3,56 milliards de dollars) fin 2009, selon le ministère de l'Environnement et du Développement durable. Au cours de la 15ème édition de la commission nationale du développement durable, cinq commissions ont été créées en vue de mettre en place un programme d'action relatif au secteur de l'environnement et du développement durable, et ce, dans le cadre de la concrétisation des objectifs du programme présidentiel «Ensemble relevons les défis (2009-2014)». Ces commissions ont pour mission de promouvoir l'environnement urbain (qualité de la vie), la mise à niveau environnementale, l'économie verte, garantir la préservation et la promotion des ressources naturelles, outre la sensibilisation quant à l'importance du développement environnemental. Le ministre de l'Environnement et du Développement durable, Nadhir Hamada, a indiqué que le volume consacré à ce secteur en 1987 est d'environ 2,6 milliards de dinars (2,01 milliards de dollars). Il est à signaler que le ministre a insisté sur la consolidation des différents indicateurs environnementaux notamment l'augmentation des surfaces vertes dans le milieu urbain qui ont atteint 16,23 mètres carrés pour chaque habitant, fin 2009 et le renforcement du taux de couverture végétale passée de 7% en 1987, à 13,04% à la fin 2009. Rappelons que de nombreux programmes et projets inscrits dans le cadre du suivi des trois accords internationaux sur la biodiversité biologique, la lutte contre la désertification et les changements climatiques, outre la préservation des ressources naturelles sont en cours. Par ailleurs, la Tunisie continuera au cours de la prochaine période qui coïncide avec l'exécution du XIème Plan de développement (2007-2011) de mobiliser toutes les capacités hydrauliques disponibles en vue d'appuyer l'œuvre de développement et de renforcer les acquis réalisés, outre la concrétisation des objectifs fixés dans le cadre du programme présidentiel, à promouvoir et à valoriser les ressources hydrauliques et à en diversifier les sources. L'objectif escompté est de porter le taux de mobilisation à 95% à la fin du plan. Ces efforts sont à consolider à la lumière des changements climatiques et au vu des défis qu'ils constituent en matière de mobilisation des ressources hydrauliques. Les objectifs fixés sont en parfaite harmonie avec ceux décidés dans le cadre du programme décennal complémentaire de mobilisation des ressources hydrauliques, dont la mise en œuvre a démarré en 2002 et qui va se poursuivre jusqu'à 2011. Cette stratégie repose sur la maitrise de la gestion des ressources hydrauliques et leur protection de la surexploitation et de la pollution. Il s'agit, également, d'identifier des sources alternatives et de sauvegarder les ouvrages hydrauliques (barrages, lacs collinaires), moyennant l'intensification du boisement forestier et pastoral et la conservation de l'eau et du sol (CES), d'autant plus que les superficies menacées par l'érosion s'élèvent actuellement à plus de 3 millions d'hectares. Il est prévu que la demande pour les eaux d'irrigation s'établisse à 2.100 millions m3 en 2010 contre 1.500 millions m3 en 1987, sachant que la quantité des ressources mobilisables à l'horizon 2010, est estimée à 4.400 millions m3 par an. Notons que la politique hydrique en Tunisie vise, dans le cadre de la mise en œuvre du programme national d'économie de l'eau (à long terme), à assurer un équilibre entre l'offre et la demande à l'horizon 2030, et ce, à travers, l'économie de 30% de la consommation actuelle de l'eau, la maîtrise de la demande et le recours aux ressources hydrauliques non conventionnelles (dessalement des eaux de surface et souterraines et des eaux de mer, réutilisation des eaux traitées).