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Quel impact de la crise de la zone euro sur l'économie tunisienne?
Publié dans L'expert le 20 - 05 - 2010

La zone euro connaît sa plus grave crise depuis sa constitution. Un vrai test pour la solidité de cette zone et sa viabilité économique. Les problèmes du déficit public des pays européens, causé par les plans de relance faramineux durant la crise financière de Septembre 2008, entraîne aujourd'hui une perte de confiance des investisseurs dans la zone euro. Vu les relations économiques et commerciales qu'entretient la Tunisie avec cette zone, ce qui se passe de l'autre côté de la méditerranée nous intéresse à plus d'un titre. Ouverture économique oblige, la croissance économique de la Tunisie est en partie tirée par la demande et les investissements venant de la zone euro.
L'euro enregistre un record à la baisse :
L'euro a continué sa chute jusqu'à aujourd'hui, et a atteint 1.23 dollar, un niveau qui n'a pas été atteint depuis Avril 2006, ce qui est historique et témoigne de la gravité de la situation dans la zone. La monnaie unique a perdu 19% de sa valeur depuis début décembre 2009.
Cette situation est causée par les problèmes de la Grèce, du Portugal et de l'Espagne, et dans une moindre mesure de l'Italie, qui risque de joindre le peloton. Les déficits publics dans les pays de la zone euro ont atteint des proportions importantes, et les critères de stabilité économique de Maastricht sont « bafoués ». Ces pays payent la facture de leur intervention pour le sauvetage des banques au cours de la crise financière. Ces déficits publics imposent aujourd'hui des mesures d'austérité drastique pour les réduire, ce qui s'est traduit par un mécontentement social et des grèves à l'instar de la Grèce.
Les investisseurs perdent de plus en plus confiance dans l'euro, et les bourses chutent.
Les pays de la zone euro se sont bien battus pour sauver leur monnaie, ou comme disait Christine Lagarde « le bien commun », et pour cela ils ont mis le paquet. Après un sauvetage dans la douleur de la Grèce avec plus de 80 milliards d'euro de la part des pays de la zone et 30 milliards d'euro de la part du FMI, l'eurogroupe a prévu un plan de 750 milliards d'euro pour défendre la zone. Or les modalités, ainsi que la répartition de l'intervention, n'ont pas été fixées entre l'eurogroupe et le FMI. L'objectif étant de limiter l'effet de contagion de la crise grecque. Cette initiative très importante n'a pas réussi à calmer les spéculations sur l'avenir de l'euro. L'annonce de mesures d'austérité de la part de l'Espagne, n'a fait qu'empirer les choses.
Les agences de notation qui ont rétrogradé la note souveraine du Portugal, de la Grèce et de l'Espagne, n'ont fait que « mettre de l'huile sur le feu ».
L'ultime intervention des pays de la zone euro fut entamée il y a deux jours, avec la réunion des ministres des finances. Après des heures de négociation, les ministres des finances ont convenu de mettre plus de restrictions sur les fonds d'investissement qui spéculent sur la dette des pays. En plus, dès 2011, la Commission européenne examinerait les projets de budget de chaque Etat partageant la monnaie commune, en début de période. Puis cet avis serait débattu par les 16 ministres des Finances de la zone euro.
La reprise dans la zone euro ne semble pas se confirmer. En effet, sur l'ensemble de 2009, le PIB de la zone euro s'est contracté de plus de 4%, à comparer à un recul d'environ 2,4% de la richesse des Etats-Unis. La Commission européenne a des prévisions de croissance de 0,9% pour cette année puis de 1,5% en 2011.

Quel impact sur la Tunisie ?
Nous ne pouvons pas être insensible à ce qui se passe dans la zone euro actuellement. La forte intégration économique de la Tunisie avec l'union européenne et spécialement la zone euro, lie une part de notre croissance à cette zone. En effet, la Tunisie effectue plus de 75% de ses exportations avec la zone euro, et plus de 70% de ces exportations.
Pour la Tunisie, un euro fort aide les exportations et le tourisme mais augmente le prix des produits importés en Euros. Alors qu'un euro faible, comme il est actuellement, pénaliserait nos exportations, mais contribue à améliorer la compétitivité de nos produits qui ont des intrants importés en euro. Ceci contribuerait aussi à réduire le déficit de la balance commerciale qui a atteint des niveaux importants en Tunisie durant les 4 premiers de l'année soit -2867 millions de dinars et -6223 millions de dinars durant l'année écoulée.
Il faut rappeler aussi que les mesures d'austérité qui vont se manifester par un gel des salaires, ou augmentation de l'impôt, que ce soit en Espagne, au Portugal ou même en France, vont se traduire par une baisse importante de la demande dans la zone euro. Cette baisse aura un impact négatif sur les exportations de notre pays. Par exemple, la baisse de la demande dans la zone euro durant l'année 2009 a causé la chute des exportations tunisiennes de plus de 17.6%.
Cette situation aura aussi un impact sur les déplacements des touristes alors que nous sommes au tout début d'une saison touristique, après une année 2009, plutôt morose pour plusieurs pays. Elle influe aussi sur la valeur des dépenses touristiques et les revenus du secteur qui a réussi à attirer plus de 7 millions de touristes en Tunisie l'année dernière dont plus de la moitié issus des pays européens.
La faiblesse de l'euro aura aussi un impact sur les investissements directs étrangers dirigés vers la Tunisie. Un euro faible, décourage aussi la délocalisation, puisqu'il permet plus de compétitivité pour les exportations de cette zone.
Sans oublier, au passage, que les transferts des Tunisiens résidents à l'étranger peuvent aussi baisser, à cause des mesures d'austérité et le gel des salaires ou la baisse des revenus. Ce qui n'arrangerait pas l'investissement ni la balance tunisienne.
Un euro s'échange aujourd'hui contre 1.86 dinar, et le dinar s'est légèrement apprécié de 0.4% face à l'euro durant le mois d'Avril.

En général les problèmes de la zone euro auront un impact important sur les niveaux de croissance dans certains pays de la rive Sud, qui ont bâti leurs prévisions pour l'année en cours sur une éventuelle reprise économique dans la zone. La Tunisie déjà prévoit un taux de croissance de 4.5% cette année, après avoir réalisé 3.1% en 2009.
En tout cas jusqu'au mois d'Avril dernier on n'enregistre pas un effet négatif sur la Tunisie puisque les exportations ont continué leur croissance de 15.9% depuis le début de l'année. Les IDE ont atteint 475 millions de dinars, après une baisse de plus de 30% au cours de l'année écoulée.
Les prochains mois seront peut-être difficiles, et la vigilance doit être de rigueur. Cette situation, impose encore une fois, d'approfondir la réflexion sur la diversification de nos exportations.


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