Les dangers économiques sont égaux aux dangers politiques. Qu'est-ce à dire? Quand on fait l'apparentement entre la montée du monde protectionniste aujourd'hui qui a son réflexe éminemment naturel à très court terme, on se rend compte que c'est a peu près ce qui est advenu dans les années 30, et on a vu ce que cela a amené un conflit mondial. Alors, les tensions qui peuvent être provoquées par des mesures protectionnistes peuvent avoir des incidences outre que les incidences économiques, et en particulier un certain nombre d'incidents. On le constate d'ailleurs dans le contexte électoral européen et on a vu finalement que l'extrême droite avait monté en Suède. Elle avait monté également dans les pays du Centre. On voit également chez nous, en France, tout ce qui se passe autour du problème des Roms, et donc tout ce qui se passe finalement au niveau de l'espace Schengen en terme de mobilité. La mobilité des facteurs de production et la mobilité également des individus, tout cela, je ne dis pas que c'est exclusivement et principalement lié à l'activité ou à la crise, mais on sait toujours que les crises majeures se sont répercutées sur la sphère financière, monétaire et économique, mais également sur la sphère politique. Votre avis sur la conférence, la qualité des débats et des échanges… D'abord, c'était une conférence utile, parce que je pense qu'il fallait faire le point, notamment l'interface. Ce que j'ai relevé devant tout le monde entre un banquier central et les banquiers nationaux. Il fallait aussi relever les avantages comparatifs dont dispose votre pays, la Tunisie, dans la mesure où, et c'est ça qui est singulier. Préalablement on pensait à un régime de change obsolète, c'est-à-dire une absence de convertibilité externe, une version de premier capital très, très fragmentée, très, très spécifique sur certains idéaux dans certains secteurs d'activité. Il y a encore deux ou trois ans de cela, on considérait cela comme de l'archaïsme, on se rend compte même si ce n'est pas destiné à être pérenne que cela permit finalement d'amortir les chocs exogènes sur l'économie tunisienne. L'avantage des classements que vous avez, c'est qu'ils sont très évolutifs par rapport aux perspectives d'évolution que vous avez (l'ouverture du premier capital, le remodelage financier). Le fait que vous ayez des secteurs qui soit exposés à la concurrence internationale et que vous avez encore des avantages comparatifs, je pense au textile, je pense aussi au tourisme, etc. il faut aussi y ajouter par rapport à des secteurs sensibles comme ceux-là que la stabilité politique de votre pays est certainement, finalement et incontestablement des élément extra économiques dominant pour la faction d'attractivité financière, et enfin vous disposez d'un avantage comparatif que n'ont pas d'autres pays comparables en voie d'émergence. C'est là votre vote capital humain.