La nomination du journaliste Slim Boukhdhir en tant que nouveau chargé de l'information du parti du Congrès Pour la République (CPR) a soulevé une tempête au sein des partis membre de la Troïka au pouvoir, remettant au devant de la scène les divergences qui ont commencé à faire jour depuis l'accession de son fondateur Moncef Marzouki à la présidence de la République. Le secrétaire général du CPR, Abderraouf Ayadi, a confirmé dans un communiqué, la nomination de Slim Boukhdhir, mais aurait oublié d'en informer les membres du bureau politique du CPR. Dans un débat organisé lors d'une émission sur les ondes de Shems Fm, entre Slim Boukhdhir et Samir Ben Amor, conseiller politique du président de la République et membre du bureau politique du Congrès, des prises de becs ont opposé les deux hommes. Pour Samir Ben Amor , la décision de Abderraouf Ayadi a surpris l'ensemble des membres du bureau, affirmant que le règlement interne du parti n'autorise pas le secrétaire général à nommer un chargé de l'information, la répartition des tâches au sein du CPR revenant exclusivement au bureau politique. “Cette question interne sera traitée” assure Ben Amor. De son côté, Slim Boukhdhir considère le refus des membres du bureau politique comme un putsch au sein du parti, d'autant plus que selon lui, Abderraouf Ayadi a vécu pareille situation auparavant avec certains membres lors de la nomination de Tahar Hmila au poste de secrétaire général du CPR. “Certains souhaitent enlever sa légitimité au secrétaire général, accuse Slim Boukhdhir alors que selon lui, “Abderraouf Ayadi, Om Zied (nom de plume de la journaliste et activiste Neziha Rejiba) et Mohamed Abbou sont à l'origine du parti”, et que lui-même est l'auteur de nombreux communiqués du CPR. Slim Boukhdhir a ajouté que les propos de Samir Ben Amor n'engagent pas le bureau politique, et qu'il s'est exprimé en sa qualité de conseiller du président de la République. Le débat a volé si bas que les deux interlocuteurs ont commencé à se contester la légitimité d'apparence au CPR et s'accuser mutuellement de vouloir exclure l'autre.