Au lendemain d'un attentat qui a touché le pouvoir syrien en plein coeur, la Russie et la Chine ont opposé leur veto jeudi à la résolution de l'ONU menaçant la Syrie de sanctions pour mettre fin à seize mois de conflit. Sur place, Damas a été le théâtre de représailles contre les rebelles, alors que le sort du président Bachar el-Assad est resté incertain pendant quelques heures. A l'ONU, le résultat du vote a été de onze voix pour, deux voix contre et deux abstentions. Le projet de résolution menaçait de sanctions non-militaires le régime de Bachar el-Assad. Le texte, présenté dans le cadre du chapitre 7 de la Charte de l'ONU, pouvait, à terme, autoriser l'usage de la force pour mettre fin au conflit. Mais Pékin et Moscou, membres permanents du Conseil de sécurité, s'opposent à tout emploi de la force contre leur allié syrien. L'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan avait demandé aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité de ne se réunir pour voter la résolution qu'une fois qu'ils auraient trouvé un accord. Sans succès.