Comme pour marquer la date fatidique du 23 octobre qui sonne le glas pour certains de la légitimité électorale , et qui marque, pour d'autres, une date mémorable dans l'histoire du pays digne d'être commémorée étant donné que c'est à cette date qu'ont été organisées les premières élections libres et démocratiques dans le pays après le 14 janvier, Abou Iyadh leader d'Ansar Al Chariaa en Tunisie a posté une vidéo contenant 4 messages. Le premier message est adressé au gouvernement, le second à Marzouki, le 3ème au peuple tunisien et le 4ème aux courants salafistes. Le gouvernement provisoire est injuste et à la solde de l'Occident Abou Iyadh s'en est violemment pris au gouvernement qu'il a tenu à différencier du Mouvement Ennahdha l'accablant de tous les maux. Il a volontairement choisi d'insister sur le caractère provisoire de ce gouvernement lui reprochant de s'être « lancé dans les bras de l'Occident notamment les Etats-Unis et la France qui veulent réaliser leurs propres agendas en contraignant le gouvernement à abandonner l'Islam ». Abou Iyadh a qualifié ce gouvernement « d'injuste » lui reprochant “d'être laïc et d'avoir emprisonné les jeunes salafistes sans raison”. Il a réclamé leur libération afin qu'ils puissent passer la fête de l'Aïd Al Idha parmi les leurs, une occasion pour le gouvernement de se racheter, a-t-il souligné. Abou Iyahd a, au passage égratigné Rafik Abdessalem, ministre des Affaires étrangères sans le nommer, lui reprochant de s'être félicité qu'il n'y ait pas eu de morts américains lors des événements de l'ambassade US le 14 septembre dernier. Pour lui cette attitude dénote que ce ministre et ce gouvernement se fichent pas mal du sort de leurs compatriotes et qu'ils sont loin de l'Islam dont ils se réclament. Le chef d'Ansar Al Chariaa en Tunisie, a également critiqué le ministre de la justice Noureddine Bhiri pour avoir dit que les jeunes salafistes arrêtés dans cette affaire seront jugés en fonction de la loi de lutte contre le terrorisme. Il s'est étonné que ce ministre ait combattu par le passé cette loi et qu'il veuille actuellement l'appliquer contre d'autres. Abou Iyadh a critiqué aussi le gouvernement pour avoir fait d'énormes concessions notamment le renoncement au régime parlementaire au profit du régime présidentiel défendu par leurs adversaires politiques. Marzouki un mécréant sans aucune compétence Abou Iyadh a vivement reproché à la délégation de leaders salafistes d'avoir rencontré le président provisoire qu'il a traité de « mécréant » et d'avoir publiquement proclamé être athée et laïc. Il a annoncé qu'il ne reconnaît pas celui qu'on appelle président provisoire de la République ou chef de l'Etat. Il leur a rappelé que Marzouki les avaient traités de « microbes, de cancer et de minorité », précisant que leur rencontre avec le président provisoire est une erreur et que ni la réalité ni la conjoncture ne sont favorables à une telle rencontre. Abou Iyadh affirmé qu'il fallait refuser cette invitation du président Marzouki et qu'il aurait mieux valu discuter avec le mouvement au pouvoir pour lui demander de libérer vos frères. Aux courants salafistes, unissez vous Il a appelé les courants salafistes qui partagent la même foi et la même confession à s'unir et à rejeter toutes les divergences qui peuvent surgir entre eux. « Nous sommes un seul corps et une seul entité », a affirmé Abou Iyadh , appelant les salafistes à appliquer les préceptes de l'Islam et à suivre la Sunna du Prophète Mohamed ainsi qu'à consentir des sacrifices pour défendre l'Islam. Au peuple tunisien « voici la réalité des laïcs qui veulent nous gouverner » S'adressant au peuple tunisien, il a indiqué qu'il est devenu conscient de la réalité des courant laïcs qui sont liés aux agendas occidentaux tels que Nidaa Tounes qui est « un mal pour la Tunisie », selon son expression ainsi que les plans et jeux de l'UGTT, appelant le peuple à marginaliser ces gens qui le privent de son pain et le combattent dans sa religion. Il a appelé les Tunisiens à s'unir avec Ansar Al Chariaa pour repousser ces courants « afin qu'ils ne reviennent pas au pouvoir même si c'est sur nos cadavres », a-t-il dit