Le virus du West-Nile, est un virus d'origine animale, vivant habituellement chez les oiseaux ou les chevaux. Il peut, accidentellement, se transmettre à l'homme par les piqûres des moustiques. Ce virus peut occasionner chez l'homme une maladie virale semblable à une grippe banale. Mais parfois, cette maladie peut s'avérer mortelle chez les personnes fragilisées par d'autres maladies ou par l'âge avancé. Depuis quelques semaines, chaque jour nous ramène son lot d'atteintes voire de décès. C'est à croire que le ministère de la santé ne peut que constater les dégâts et attendre la fin de la flambée. Comme s'il n'y avait rien à tenter face à cette maladie. Pourtant quand on observe d'un peu plus près la répartition géographique des cas diagnostiqués et des décès enregistrés, on se dit que quelque chose ne tourne pas rond. Pourquoi, la région de Monastir avec ces nombreux cas, n'a pas déploré un grand nombre de décès ? Pourquoi, dans d'autres régions, les cas mortels sont-ils plus fréquents ? Parce qu'à Monastir, les équipes médicales sont rompues à ce genre de malades, vu qu'ils ont eu à gérer des flambées de cette maladie par le passé. Mais alors, pourquoi ne pas généraliser les connaissances de ces équipes pour en faire bénéficier le reste des régions et aider à sauver le citoyen là où il réside ? Car manifestement, les autres régions n'ont pas pu gérer leurs malades dans des conditions optimales, probablement pour leur méconnaissance de la maladie et de ses évolutions. Le ministère de la santé a une obligation de faire bénéficier les citoyens de chances égales de guérison et de soins, quelque soit la région où ils résident. Et dire, qu'il aurait suffi d'un petit séminaire, comme ils savent si bien les faire, ou d'une petite circulaire expliquant les signes de la maladie et les moyens de lutter contre ses complications. Au lieu de ça, on continue à nous bercer de déclarations plus laconiques les unes que les autres, concernant le décès d'un nonagénaire à Kebili, ou d'un gosse de 13 ans à Mahdia. Surtout quand ce dernier meurt de la maladie à sa sortie de l'hôpital où le médecin de service est certainement passé à côté du diagnostic. Une vie gâchée, ou fauchée. Une famille endeuillée, une classe bouleversée, un quartier abattu... Et tout ça, pour un défaut d'information de la part du ministère. Et encore, certains ont l'audace de renier ou de cacher les vérités. C'est ainsi que le directeur régional de la santé du gouvernorat de l'Ariana, a déclaré ce mardi, sur les ondes de mosaïque FM, qu'il n'y a eu aucun cas touché par le virus du Nil occidental à l'Ariana, alors que toute la région ne parle que de la bonne dame qui est morte de cette maladie au beau milieu d'El Menzah 6, à moins que ce quartier ne fasse plus partie du gouvernorat de l'Ariana !