Le président provisoire de la République Moncef Marzouki a indiqué, à l'ouverture d'une conférence sur le salafisme animée par le prédicateur Béchir Ben Hssan au palais de Carthage, qu'il assume, lui et « tous les appareils de l'Etat », l'entière responsabilité du décès des deux jeunes salafistes à la suite d'une longue grève de la faim pour protester contre leur détention. Il a souligné par ailleurs que l'Etat ne cèdera pas aux chantages à travers les grèves de la faim. Moncef Marzouki a, par ailleurs, appelé à mettre en place une commission indépendante pour enquêter sur les circonstances du décès de Mohamed Bakhti et Béchir Golli. Il a précisé qu'il existe en Tunisie des groupes extrémistes liés aux organisations terroristes implantées au moyen-orient et au nord du Mali qui prônent la violence, évoquant que la Tunisie pourrait être la cible de ces organisations. Moncef Marzouki a invité, à cette occasion, les prédicateurs, les cheikhs salafistes et le gouvernement à assumer leurs responsabilités dans la prévention des risques encourus d'une éventuelle dérive des jeunes appartenant à la mouvance salafiste. Il préconise notamment le dialogue avec ces jeunes.