Nous n'allons pas nous taire sur l'assassinat de Chokri Belaïd, a martelé le dirigent au sein du Front Populaire Ahmed Seddik dans une interview accordée à Mosaïque FM, affirmant que le front populaire fera recours à tous les moyens juridiques possibles. Le porte-parole du parti d'avant-garde arabe démocratique a tenu à rappeler que la République tunisienne a ratifié l'accord de Rome sur la cour pénale internationale, ce qui signifierait que l'affaire pourrait être soumise à la CPI. M. Seddik a indiqué dans la foulée qu'il y a des tentatives de mainmise sur la justice en se référant aux juges eux-mêmes. Incidents du 9 avril 2012 : l'affaire n'est pas close Concernant la décision de classer l'affaire des incidents du 9 avril 2012, M. Seddik accuse le gouvernement et Ali Laarayedh en personne d'entorse à la vérité. Pour lui l'annonce de M. Laarayedh témoigne de l'implication de ce dernier dans ces incidents ou encore des dirigeants nahdhaouis liés aux membres des LPR ayant agressé selon lui les manifestants lors de ces incidents. Il estime que gouvernement à travers cette position veut fausser la vérité et affirme que les autres dossiers connaitront le même sort à l'instar de l'assassinat de Chokri Belaïd et le meurtre de Lotfi Naguedh. Pour lui la démission de 10 membres de la commission chargée d'enquêter sur ces événements met à nue les intentions du gouvernement dont il accuse de complicité. Fallait est-il qu'il y ait des morts pour agir, s'est indigné M. Seddik, précisant que la justice sera saisie dans cette affaire. Les avocats mandatés par l'Etat : appel à la transparence Sur un autre plan, Ahmed Seddik s'est dit surpris du succès de la campagne organisé par l'ordre des avocats contre le favoritisme dans l'octroi des dossiers de litige dont l'Etat est partie, à certains avocats sur la base de loyauté partisane et des relations d'amitié. En effet les avocats ont porté aujourd'hui le brassard rouge à l'appel du conseil national de l'ordre des avocats pour protester contre le refus des autorités publiques de respecter le principe de transparence dans la désignation d'avocats-conseils pour le compte de l'Etat ou les entreprises publiques.