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Aider Tunis, soutenir une démocratie naissante
Publié dans Tunisie Numérique le 08 - 04 - 2011

Moins de trois mois après le départ de Ben Ali, le printemps arabe est à l'épreuve. Si les Egyptiens sont parvenus, dans la foulée de la révolte tunisienne, à renverser Moubarak, les aspirations démocratiques des jeunes Arabes se heurtent à la résistance, de plus en plus farouche, des régimes en place. On réprime sans états d'âme à Damas, à Sanâa, à Bahreïn. Les Marocains attendent encore confirmation des promesses d'ouverture. Quant aux Libyens, c'est au sort d'une guerre aux conséquences totalement imprévisibles, que leur espoir est suspendu.
Dans ce contexte, les contradictions sont légion. On se félicite à Paris de la participation du Qatar à l'intervention en Libye, alors que ce pays du Golfe affiche sa solidarité avec l'Arabie Saoudite et le Barheïn, où la démocratisation n'est absolument pas à l'ordre du jour. Partout, la jeunesse arabe est sensible au vent du printemps, mais l'espoir n'est pas partout permis. Une déstabilisation du Golfe Persique n'est souhaitée ni à Washington, ni à Moscou, ni à Pékin. Elle serait synonyme de choc pétrolier, donc de choc mondial.
Aussi, la révolution tunisienne pourrait bien être la seule à passer à la deuxième étape, celle de la démocratisation. Le pays dispose d'atouts importants : son homogénéité culturelle et religieuse, la vigueur de sa société civile, l'éducation de sa jeunesse. Mais il présente aussi des fragilités qui apparaissent, chaque jour, plus évidentes et menacent à terme le printemps tunisien.
Fragilité institutionnelle, puisque le gouvernement de transition doit « faire avec » la vieille Constitution pour porter la barque jusqu'aux élections annoncées pour le 24 juillet. Certains juristes y voient un piège institutionnel dont le fantôme de l'ancien parti unique pourrait tirer profit. Sortir d'une dictature, qui avait parasité tous les étages de l'Etat, répercutant la corruption du clan au pouvoir jusque dans les plus infimes décisions locales, est un passage délicat.
D'autant plus, et c'est le motif le plus préoccupant, que la révolution vient de paralyser l'économie. Le tourisme, qui pèse 7 % du PIB et 400 000 emplois, a chuté de près de moitié en janvier et février. La croissance sera, cette année, quasi nulle, au lieu des 5 % initialement prévus. Les grèves se multiplient. Le retour des milliers de Tunisiens fuyant le conflit libyen ajoute au désarroi d'une population qui, avant même la chute de Ben Ali, subissait déjà les contrecoups sociaux de la crise mondiale.
Cette situation explique le regain de départs vers l'Europe. Depuis janvier, l'Italie a vu arriver plus de 20 000 Tunisiens en plus des autres clandestins. Beaucoup veulent regagner la France. Rome dénonce, non sans raison, l'inertie de Bruxelles, et vient de décider d'octroyer des visas temporaires « humanitaires ». Ce qui irrite Paris qui entend refouler ces Tunisiens vers l'Italie.
À leur manière et au nom de semblables exigences électorales, Paris et Rome disent, en fait, tristement la même chose : le mur qui sépare les deux rives de la Méditerranée doit rester debout comme avant. Comme si l'Europe n'existait pas. Comme si rien ne se passait au Sud. Comme si les bombardements en Libye n'y étaient pour rien. Comme si Ben Ali était toujours là. Comme si Tunis n'avait pas, d'abord, besoin d'aide pour passer ce cap et reprendre son développement. Le seul chemin pour maîtriser vraiment les flux migratoires.


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