Le ministre de l'Intérieur, Hédi Majdoub, a affirmé que seulement 20% des accusations de torture et de maltraitance dans les prisons et les maisons d'arrêt sont fondées alors que pour la plupart, elles relèvent de calomnies et d'intentions malveillantes. Auditionné par l'Assemblée des représentants du peuple sur la torture dans les maisons d'arrêt, le ministre a indiqué, dans une déclaration rapportée par l'agence TAP, que le ministère de l'Intérieur effectue régulièrement des contrôles inopinés et annoncés aux différents points sécuritaires pour relever les fautes professionnelles, mener les enquêtes administratives et sanctionner si un cas de torture ou de maltraitance est avéré. Le ministre a souligné, dans ce contexte, qu'un un capitaine de la sécurité ainsi qu'un commissaire, relevant de l'unité de la police nationale à Carthage, ont été déférés le 1er octobre 2015 devant le juge d'instruction au Tribunal de première instance de Tunis 1 puis mis en détention pour une affaire de torture. Hédi Majdoub a ajouté que la cellule chargée des droits de l'Homme au sein du ministère traite les plaintes des citoyens. 81 plaintes pour torture et mauvais traitements en 2015 ont été recensés, a-t-il précisé.