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Tunisie : Moncef Marzouki ou le sot périlleux !!
Publié dans Tunisie Numérique le 28 - 02 - 2017

Jamais un homme politique tunisien, qui plus est ex-chef d'Etat, n'a autant tiré de balles dans le pied comme Moncef Marzouki. Depuis qu'il a été évincé de Carthage, il ne cesse, à chaque sortie médiatique, de vomir sa rancune poussant l'aigreur jusqu'à insulter les tunisiens pour l'avoir délogé de la présidence, jeter l'opprobre sur les élections qu'il juge truquées et décharger toute sa haine sur le président élu. La presse ? Un ramassis de corrompus. Le gouvernement ? Une bande d'incompétents. La classe politique ? Un essaim de bras cassés. Tout le monde conspire contre lui. Tout le monde s'acharne sur lui. Il est toujours dans la victimisation, il y a toujours un complot fomenté contre lui, il y a toujours une campagne odieuse orchestrée à son encontre, il y a toujours des fines gâchettes, plantées partout, pour lui trouer la peau et salir son image, comme si celle-ci est d'une angélique immaculation.

Dans l'interview accordée à la chaîne nationale, Al Wataneya 1 et à la chaîne arabophone française France 24, vendredi soir 24 Février 2017, Moncef Marzouki , dans tous ses états, a montré encore une fois, la énième fois, sa face sombre, grincheuse et égocentrique sinon narcissique. Il n'a jamais quitté sa tunique revancharde ni délaissé son vocabulaire sulfureux, voire sulfurique. Toujours écorché vif et lynché de toute part. Pour lui, la nuance est mortelle, la demi-mesure n'existe pas, soit tu es avec lui, soit tu es contre lui. Il perçoit la critique comme une agression et l'auteur comme un homme de main ou de paille en service commandé. Le verbe messianique, le regard astral et le ton céleste, le divin chauve s'estime un saint homme, un être sanctifié, presque supra-humain, intouchable au propre comme au figuré. Si on gratte un peu sa carapace, on trouve un Dieu, parfait, infaillible et omniscient. Sauf que nul n'est prophète dans son pays, et encore moins MoncefMarzouki.

Plus encore, il sort un nouveau concept taillé sur mesure, à savoir "le crime médiatique", bien sûr commis contre sa fantasque et irascible personne. D'ailleurs, il n'en compte que trois et, par la même occasion, il s'emmêle les pinceaux dans la mesure où il n'a guère cessé de faire un foin de tous les diables sur la présumée cabale médiatique menée par des journalistes(bien sûr crapuleux) contre lui et en même il ne relève que trois crimes de lèse-majesté. Bizarre non !! D'ailleurs se serait-il posé la question pourquoi la presse, du moins une large frange, le honnit ?! Que nenni, il s'en fiche. C'est la mafia médiatique à ses trousses, une clique de laquais manipulés et instrumentalisés à merci pour lui pourrir la vie, inutile de s'interroger sur leurs mobiles, de toute façon pervers et abjects, point à la ligne.

La presse, quelle plaie !! D'ailleurs, dans son livre noir que ses chats noirs l'ont conseillé de pondre pour des motifs tout aussi noirs, il a réglé ses comptes, notamment par rapport à la communauté médiatique et à l'élite intellectuelle, culturelle et artistique. Dans ce bouquin noir de triste mémoire, il a cru qu'il a fait sa thérapie et exorcisé ses vieux démons. Apparemment non, il revient à la charge, plus acerbe et plus cynique. Ce qui prouve, si besoin est, que Moncef Marzouki ne respire que dans la revanche, dans la parjure et dans l'amertume. N'a-t-il pas braillé : "les médias ont reçu des milliards pour me faire tomber en 2014". Comme quoi, son éviction par la peau des fesses du palais présidentiel n'était pas le fruit du scrutin ou le fait de l'électorat mais uniquement à cause de l'argent sale, sans quoi il aurait gagné les élections, bien sûr haut la main. Le pauvre, il est beaucoup plus à plaindre qu'à condamner !

Lui-même, en son âme et conscience, a-t-il dressé un bilan de sa prestation à Carthage ? A-t-il fait son autocritique ? A-t-il tiré les bons enseignements de ses tristement célèbres bourdes ? Aucunement, si l'on juge par le contenu de ses sorties médiatiques et de ses écrits sur les réseaux sociaux. Evidemment, un Dieu ne se juge pas, n'évalue pas ses actions et ne fait pas d'examen de conscience. Que diable en gagne-t-il ? Coincé dans sa posture sidérale, il n'interroge rien ! Moncef Marzouki fait de la fuite en avant une stratégie d'action et élève l'invective au vitriol au rang de plan de communication. Il est irréprochable dans tout ce qu'il a fait et tout ce qu'il fait. Il pétri la boue pour en sortir de l'or. Un malheureux incompris devant l'éternel.

Sur un autre plan, il serait curieux de savoir si Moncef Marzouki , le toubib neurologue, n'accuse-t-il pas quelque défaillance cérébrale quelque part quand il éructe que dixit : "44% des Tunisiens ont voté pour moi". Nul doute que le score ne souffre d'aucune inexactitude, mais c'est au niveau de sa signification que le bât blesse. D'abord, ce sont 44% de l'électorat ayant voté. Ensuite, ces voix lui ont été accordées, non pour son programme ou pour son envergure, mais contre Béji Caid Essebsi, dont la massive majorité était nahdhaouies. A-t-il la mémoire courte ou veut-il sciemment occulter qu'il n'a été élu à l'Assemblée Nationale Constitutive que par 7.000 voix, à la faveur du plus grand reste, en vertu du code électoral de l'époque ?! Comme assène la sagesse populaire arabe : "Si tu n'as pas honte, fais ce que tu veux". Le bougre, comment il continue de croire que sa candidature a drainé 44% des électeurs ?! La schizophrénie dans toute son expression. Encore une maladie mentale !

Pire encore, il stigmatise le président de la république en exercice, lui reprochant de n'avoir pas tenu ses promesses électorales, ce qui est vrai tout compte. Mais ce qui est hypocrite c'est que Moncef Marzouki passe sous silence les ratés et autres revers de son mandat à la tête de l'Etat, son mandat de trois alors qu'il a été désigné pour une seule année, son engagement, dans son discours d'investiture, de démissionner si après six mois la situation n'est pas améliorée, l'échec de sa Troïka et le lourd et pénible héritage qu'elle a laissé à ses successeurs. Il n'en pipe pas un orphelin mot. A l'entendre, quiconque dirait que le passage de Moncef Marzouki à la magistrature suprême était une succession de réussites et une période de grands réalisations sur le plan politique, économique et social.

Le comble c'est quand il évoque le dialogue national et l'impératif de le relancer dans un esprit inclusif et ouvert. Sur la bouche de Moncef Marzouki, le sobriquet karakouz trouve là sa pleine signification. Certainement frappé tout à coup d'amnésie, un gros trou dans la mémoire, il élude que son parti, le noctambule et non moins erratique CPR, et lui ont refusé, en 2013, de se joindre au dialogue national initié par le Quartet et de signer la feuille de route, pacte ayant couronné le débat et la négociation et évité, in extremis, à la Tunisie le funeste scénario de guerre civile. Aujourd'hui, il fait volte-face et se la joue chantre du dialogue national et de l'approche consensuelle. De qui se moque-t-il ?! En premier, de lui-même, en tout cas, sinon comment expliquer une telle mauvaise foi.

Certes, sur un point il a tout à fait raison : "les Tunisiens ne supportent plus le mensonge", les siens en particuliers. Ne s'est-il pas vanté, pompant le torse, que Nelson Mandela s'était déplacé en Tunisie rien que pour lui, dans la perspective de prier Ben Ali de le gracier. Tout le monde sait que c'est un gros mensonge. Et les exemples sont légion. N'a-t-il pas affirmé, sur les colonnes du journal français "Le Monde", il y a à peine un mois, que des Tunisiens, ses compatriotes, disait-il comme pour donner foi à ses élucubrations, ont commis l'attentat du 11 septembre 2001. Même les fins limiers de la CIA et les requins des renseignements américains n'ont jamais accusé ne serait-ce un seul tunisien. De toute évidence, Moncef Marzouki a sa boule de cristal et le don de détenir la vérité. En fait, une vraie Daggaza moderne. Au FBI, le boulot a été mal fait.

Outre son art de lire la tasse de café, Moncef Marzouki se distingue pour des aptitudes ésotériques et autres talents occultes. N'a-t-il pas déclaré, la voix farcie de certitude, qu'aux élections de 2014 "Les morts ont voté". Qu'est-ce qu'il en sait ? Aucun des candidats perdants n'a eu la perfidie de cracher un tel argument, sauf l'ex taulard de Carthage. Aurait-il, en ahurissant medium, fait venir, sur sa table, dans l'obscurité de son salon, les âmes de l'au-delà et les a interrogées sur leur vote. Sa science s'élargit même outre-tombe. Il est certain s'il avait réussi, il n'aurait jamais parlé d'élections truquées ou de mort-vivants, il aurait botté en touche son film d'horreur. L'indigestion électorale ne le quitte plus !
Autre farce dont il raffole et passe maitre : N'a-t-il pas bombardé, avec une conviction frisant le grotesque, que "le gouvernement actuel a été amené par une ironie de l'histoire". C'est quand même gros de la part de quelqu'un désigné président de la république dans un concours de circonstances sinon suite à un accident de la nature. En outre, il reste dans le déni et l'insulte. Même après plus deux ans, il n'arrête pas de ressasser sa défaite électorale et de broyer du noir (sa couleur préférée). En effet, tous les tunisiens qui ont voté et amené le gouvernement actuel ne sont rien moins qu'une bande de facétieux et leur votre une simple ironie. Bien sûr, pour continuer dans la même occurrence, le scrutin n'était qu'une parodie !

Au sujet d'Omar El Béchir, président du Soudan, icône de la démocratie arabe, que le non moins démocrate Moncef Marzouki a rencontré pour le convaincre d'engager le dialogue national et de le persuader de s'inspirer de l'exemple tunisien, d'aucuns s'interrogent pourquoi il n'en a pas fait de même avec la Syrie ?! Bien au contraire, il préfère omettre et faire oublier les décisions présidentielles qu'il a prises, quand il se pavanait à Carthage, à l'encontre de la Syrie, à savoir la rupture des relations diplomatiques et la fermeture de l'Ambassade de Tunisie à Damas, le renvoi de l'Ambassadeur syrien à Tunis (en fait, il s'agissait du Chargé d'Affaires) et aussi et surtout l'organisation, à Tunis, de la première "Conférence des Amis de la Syrie", qui a ouvert la voie à la destruction en règle de ce pays frère, sans compter son appel répété à la Russie d'accueillir en exil Bachar Assad. Moncef Marzouki n'a pas hésité à traiter, en termes crus, le régime syrien de gang et son président de tueur en série. Quant au régime soudanais et son président, c'est un modèle de démocratie et de liberté, Khartoum étant copie conforme de Stockholm et Omar El Béchir un monarque démocrate jusqu'au bout des ongles.

En conclusion, la dernière interview de Moncef Marzouki est un tissu de mensonges, de contre-vérités et d'injures. Mordicus, droit dans bottes, faisant de la provocation gratuite sa ligne éditoriale, il n'a fait que pratiquer son exercice favori, en l'occurrence, la fanfaronnade et le faux triomphe, sur fond de vanité et d'égotisme, à contre-pied de la décence. Un Dieu, côtoyant le ciel, qui ne veut pas border le bas-monde ni même avoir la modestie, voire même la charité toute républicaine, de s'excuser au peuple tunisien. C'est à ce dernier de le faire, ajoute-t-il, point barre !!


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