Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a annoncé, dans un discours à la nation prononcé du Palais des Congrès devant un parterre de personnalités de la classe politique, que le Conseil nationale de sécurité a décidé que, désormais, les forces armées seront chargées d'assurer la sécurité des sources de richesses du pays contre les protestataires. Dans un discours volontariste, Beji Caid Essebsi a affirmé qu'il n'est plus acceptable que des protestataires provoquent la suspension de la production des ressources dont le pays tire ses revenus, soulignant que l'Armée interviendra désormais et que ce sera quelque chose de sérieux. Il a reconnu le droit de manifester, assurant que cela doit rester dans le cadre de la légalité et de la loi. Le président de la République a indiqué que c'est le processus démocratique qui a apporté le rayonnement à la Tunisie dans le monde, forçant le respect et la considération de tous les pays, indiquant , toutefois, qu'il est menacé. Selon lui, si l'on ne veut plus prendre pour référence les institutions élues démocratiquement comme cadre de dialogue tel que le réclament certains partis politiques, cela équivaut à donner l'opportunité pour le retour à la dictature. Béji Caïd Essebsi a , sans les nommer accusé certains partis politiques ayant perdu aux dernières élections législatives d'être derrières les mouvements de protestations qu'ils attisent. Il a souligné que la Tunisie ne peut résoudre ses problèmes et sortir de son épreuve que par le dialogue et la concession, sans exclusion de personne. Evoquant, l'appel de certains à changer de gouvernement ou à procéder à des élections anticipées, le président de la République a affirmé qu'il ne s'engagera pas dans cette voie et qu'il faudra attendre la date des échéances déterminées à l'avance (2019) pour organiser de nouveaux scrutins.