A l'occasion de la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture, l'Instance nationale pour la prévention de la torture (INPT) a publié mardi 26 juin 2018, les résultats d'une enquête nationale sur "Le regard des Tunisiens sur la torture ", portant sur un large échantillon ayant atteint 3339 citoyens âgés de 18 ans ou plus, sur l'ensemble du territoire. La responsable de la cellule de communication de l'INPT, Radhia Halouani, a rapporté que les mots les plus importants qui viennent à l'esprit des participants à l'enquête au sujet du terme "torture" se résument principalement dans la "violence physique", "l'injustice" et la douleur, alors 3,3 % des personnes interrogées ont subi la torture de la part des agents de la fonction publique. Dans le même contexte, l'enquête a souligné que la police et la garde nationale pratiquent le plus la torture, selon 81,03% des personnes interrogées , suivis par les gardiens de prison 77,69 % , puis la police politique 76,4 %. Ces chiffres portent sur la période avant la révolution du 14 janvier 2011. L'enquête montre une baisse de 66% des actes de torture exercés par des agents de l'Etat après la révolution. Toutefois, certains, selon l'enquête, ont considéré que les agents des prisons qui pratiquent encore la torture représentent 47,93 % alors que 47,13 % des sondés ont indiqué que la police et la garde nationale continuent la pratique la torture après la révolution, en baisse de 30,5%. Concernant les endroits où la torture est pratiquée, la prison vient en premier lieu avec 61,5 % ensuite les centres d'arrestation 14.5 % , les postes de sécurité nationale 15.1 %, comme indiqué dans l'enquête de l'INPT, qui a également souligné que 85,5 % font assumer la responsabilité à l'Etat en cas de torture alors que 60% considèrent que c'est le ministère de tutelle du bourreau qui est responsable. * * * * * * * * * * * * * * * * * *