Le ministre de la santé, Imed Hammami a parlé, il y a deux jours, de risques épidémiologiques probables, que pourrait courir la Tunisie, en raison des perturbations climatiques. Mais ce qu'il n'a pas voulu, ou osé, révéler, c'est que le mal est déjà parmi nous, et entre nos murs, si on en croit, une publication de l'observatoire national des maladies émergentes, qui cite plusieurs cas d'atteintes au virus du West Nile, dans la région de Sousse. Un de ces cas ayant, même, succombé à sa maladie. La maladie du West Nile est, d'habitude, une maladie qui touche, essentiellement, les oiseaux, mais, aussi, de façon accidentelle, les humains, ainsi que des animaux comme le cheval ou le chien. Cette maladie est transmise par les moustiques, qui pullulent, surtout, en cette période, avec une pluviométrie record, suivie d'un redoux des températures. Rien ne pourrait expliquer la politique du déni suivie par le ministre de la santé, puisque les raisons de la prolifération de ces cas de maladie ne relèvent pas de sa compétence, mais plutôt, de celles de ses collègues de l'environnement et de l'agriculture. Alors que pour lui, bien au contraire, ses services spécialisés dans la veille sanitaire ont bien fait leur boulot. Bien qu'il lui reste la lourde tâche de sensibiliser la population à cette maladie, à ses risques et à la façon d'essayer de la prévenir… Chose qui n'a, bien sur, toujours, pas effleuré l'esprit du ministre de la santé, ni celui de ses collaborateurs… Donc, finalement, il n'y a, vraiment aucune raison pour que les services sanitaires cachent la réalité au citoyen, d'autant plus qu'il y en a des actions à entreprendre… Mais, il est vrai que quand on ne sait pas comment aborder les problèmes, on préfère les renier et faire semblant de les ignorer !