La cartographie médicale en Tunisie révèle que de nombreuses régions manquent de médecins tandis que d'autres sont considérées comme un “désert médical”, selon une déclaration docteur Naziha Zaghal, secrétaire général de l'Ordre national des médecins tunisiens, dans à Tunisienumérique jeudi 6 décembre 2018. D'après Zaghal, les régions considérées comme un désert médical présentent un taux de médecins ne dépassant pas 40% par rapport au taux normal de 130 médecins pour 100.000 habitants. Zaghal a indiqué que 11 régions souffrent de pénuries de médecins, telles que Jendouba, Le Kef, Béja, Tataouine et Kébli tandis que le gouvernorat de Sidi Bouzid est un désert médical: le nombre de médecins dans cette région pour 100.000 habitants est de 51. Elle a expliqué que la “désertification médicale” est mesurée aussi par le manque de spécialistes dans le secteur public, soulignant que la principale maladie dépourvue de médecins spécialisés est le cancer avec un déficit de la spécialité dans 9 gouvernorat de la République dans les secteurs public et privé, suivie de la spécialité de l'imagerie médicale. Evoquant les causes de cette pénurie, Zaghal a attribué ce phénomène à la migration des médecins, due en particulier aux conditions de travail dans le secteur public, à savoir le manque d'équipements et de médicaments ainsi que la difficulté de communication entre les patients et le cadre médical. Comme solutions suggérées pour résoudre ce problème, la secrétaire générale de l'Ordre des médecins a évoqué la nécessité de développer une stratégie claire pour la répartition des médecins , soulignant que la stratégie ne devrait pas être basée sur le fait de forcer les médecins à travailler dans les régions intérieures, le médecin devant exprimer sa volonté et son désir d'y travailler. * * * * * * * * * * * * * *