Les rumeurs, prenant, parfois, des allures d'infos, relayés par certains sites, n'ont cessé de circuler depuis deux jours, concernant une éventuelle intention du président de la République Béji Caïed Essebsi, de refuser de signer la loi de finance qui vient d'être adopté par les représentants du peuple. Or, le fait est que le président n'a en, théorie, aucune autre alternative, que de la ratifier, du moment que là est le désir et le choix du pouvoir législatif représenté par l'ARP. Or cette explication n'a pas découragé les colporteurs de cette rumeur de redoubler d'efforts et d'obstination, affirmant détenir l'information de sources « fiables » qui auraient assuré que BCE aurait pris la décision, ou penserait, du moins, sérieusement, à ne pas ratifier la loi de finances 2019. Ce qui a poussé la porte parole de la présidence, Saïda Garrache, à démentir cette rumeur, par tous les canaux qui lui étaient disponibles, y compris sa page facebook. Mais la question qu'il faudrait se poser, en réalité, au lieu de se demander si BCE allait, ou non, signer la loi de finances, serait celle de savoir pourquoi tout ce débat, et pourquoi maintenant ? Eh bien, la réponse est toute simple : Du moment que loi de finances en question est décriée de partout et par tout le monde, et qu'il est attendu qu'elle soit à l'origine de certains mouvements sociaux et protestations, çà serait bien de mettre en exergue un supposé pouvoir de veto de BCE contre cette loi, et qui dit droit de veto, dit, aussi, droit d'acquiescement. Donc çà serait formidable pour certains de faire endosser ne serait-ce qu'une part de la responsabilité de cette loi si décriée, à BCE, lui qui « aurait pu, s'il l'avait voulu, la refuser et la renvoyer à l'étude ». Voilà ce en quoi, nous les tunisiens sommes passés maîtres : Dans le domaine de la manipulation à travers la communication basée sur les intox !